La communauté grecque de Venise.
Déjà présents depuis le début du XIe siècle, les Grecs commencent à affluer, en assez grand nombre, aux XIVe et XVe siècles, poussés par l’expansionnisme ottoman. Après la chute de Constantinople, en 1453, ils viendront massivement chercher refuge dans la cité lagunaire qui les accueille et les protège. Ils forment bientôt la plus importante communauté de la ville, Juifs exceptés : il semble que l’on ait recensé quatre mille Grecs environ à Venise dans la seconde moitié du XVe siècle. Ce sont, pour la plupart des marchands, des éditeurs, des artistes, des copistes et des lettrés. Tout d’abord autorisés à célébrer leur rite dans plusieurs églises de la ville (dont San Stae), ils ne disposeront plus, à partir de 1470 et sur ordre du Conseil des Dix, que d’une chapelle dans l’église San Biagio. En 1526, la communauté obtient son autonomie par rapport au patriarcat de Venise, avec autorisation de célébrer le culte grec orthodoxe. On lui accorde également d’acheter un vaste terrain donnant sur le canal San Lorenzo. Après avoir fait place nette, en démolissant de nombreux bâtiments, la communauté fait construire là une église, un collège, une Scuola, un cimetière et des habitations privées, réalisations dues pour une bonne part à Longhena. En 1678, l’architecte clôt le terrain du côté du canal dei Greci d’une enceinte n’obstruant pas la vue. (p.164 dans Venise , Guide Gallimard)
Quelques photos du petit cimetière situé derrière l'église San Giorgio dei Greci:
Je me souviens avoir vu des icônes dédiées à San Giorgio d'une extraordinaire beauté dans un musée de Venise, mais lequel?
RépondreSupprimerD'autre part, dans "Les balades de Corto Maltese", p 68, il est écrit: "Entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle, Venise était donc devenue le centre culturel grec le plus célèbre d'Europe".
Merci pour vos photos d'un endroit à découvrir.
Bon dimanche!
Anne
Anne: Je ne saurais vous aider pour le musée des icônes dédiées à San Giorgio car je n'ai visité ni le petit musée à côté de l'église ni celui de San't Apollonia. Il me reste encore beaucoup de choses à découvrir.
RépondreSupprimerMerci pour le complément d'information. Mes livres sont difficilement accessibles car je suis en train de vider mon bureau et j'ai déjà vidé ma bibliothèque: triste spectacle... Du coup mes livres sur Venise sont empilés pêle-mêle dans le couloir. J'ai appris à mes dépends qu'il était dangereux de m'y aventurer...
Bon dimanche Anne!
Charmant cimetière.
RépondreSupprimerA noter, photo 2, devant la grille le matériel de crémation qui est demeuré en parfait état.
Bon dimanche, AnnaLivia!