31 mars, 2009

Mosaïques

Une petite balade en images en attendant des textes plus consistants... Je suis de ceux qui ont encore besoin du papier avant de passer au clavier. Cette habitude changera peut-être avec le temps, qui sait? Parmi les détails vénitiens que je préfère figurent les pavements d'églises. Magnifiques mosaïques colorées aux motifs multiples pouvant présenter des animaux, des végétaux ou encore simplement des dessins géométriques savamment exécutés. Voici ce que disait Ruskin du pavement de l'église de San Donato à Murano (1141):

"À Murano, chaque fragment est un foisonnement de coloris en soi, ils sont tous disposés avec un tel art que cela dépasse l'imagination, et qu'il faut les admirer avec un profond respect."
Il ira même jusqu'à dire que l'on retrouve dans ce pavement les racines de l'engouement vénitien pour la couleur. J'ai eu le bouheur de pouvoir visiter cette église un matin de décembre. L'église était emplie de soleil et je l'avais à moi toute seule!









29 mars, 2009

Avant le départ


Pour moi, le voyage à Venise se prépare longuement, généralement sur plusieurs mois. Le choix de mon hôtel, l’achat de mes billets de train (au départ de Paris-Bercy), l’élaboration de la liste des endroits que j’aimerais visiter ou revisiter… Je me prépare la plupart du temps des promenades virtuelles sur mesure à l’aide d’un plan détaillé où je note toutes les choses à ne pas manquer : une margelle de puits dans une petite corte fleurie, un petit jardin qu’on ne peut qu’apercevoir à travers la grille du portail…



Je ne pars jamais sans mes indispensables carnets. Mon petit Moleskine VENEZIA qui comprend de petits plans où j'aime tracer mes promenades et dans lequel je consigne mes notes de voyage, mes impressions, le récit de mes journées...



27 mars, 2009

Décrire l'objet en question...

Canal de Cannaregio

Comme son titre l’indique, ce blog se veut un « work in progress », c’est-à-dire un objet en constante évolution. Qui dit « work in progress » dit expérimentation, recherche, essais, erreurs… J’ai quand même une bonne idée du genre de contenu que je souhaite publier. Un mélange de photographies, de petits textes personnels sur Venise, de citations rencontrées dans la littérature. J’aimerais parler de musique, de peinture, vous proposer des promenades à travers les calli vénitiennes…

26 mars, 2009

Diego Valeri (1887-1976)

Ce poète italien naît à Piove di Secco, près de Padoue, en 1887. Après des études en lettres (Doctorat Université de Padoue 1909), il obtient une bourse pour aller à la Sorbonne (1912).
Il enseignera l’italien et le latin au lycée Marco Polo à Venise ainsi que la littérature française et la littérature moderne et contemporaine à l’université de Padoue. Durant la guerre, il devra temporairement quitter l’Italie à cause de ses idées antifascistes. Socialiste convaincu, il s’opposera au fascisme et sera forcé d’interrompre ses activités d’enseignement à l’université pour avoir refusé de s’inscrire au parti fasciste. Contraint à l’exil, il se réfugie en Suisse durant l’occupation nazie de 1943-1945.
Il a notamment publié une foule de recueils de poésie de 1913-1975 ainsi que des essais, des traductions (Flaubert, Stendhal, entre autres) et autres écrits parmi lesquels figurent Guide sentimental de Venise (Guida sentimentale di Venezia, 1942), Fantaisies vénitiennes (1934) et Calle del Vento (1975).
On peut voir la maison qu’il a habitée à Venise, Fondamenta dei Cereri (2448B) non loin des Carmini.

DIEGO VALERI POETA, 1887 - 1976 QUI C’È SEMPRE UN POCO DI VENTO A TUTTE LE ORE, DI OGNI STAGIONE: UN SOFFIO ALMENO, UN RESPIRO. QUI DA TRENT’ANNI STO IO, CI VIVO. E GIORNO DOPO GIORNO SCRIVO IL MIO NOME SUL VENTO. 1975

Un très beau chapitre de son Guide sentimental s’intitule « L’autre Venise ». Diego Valeri est celui qui a rédigé le texte de la plaque en mémoire d’Henri de Régnier qui fut apposée en 1948 sur le mur du jardin de la Ca’Dario donnant sur le campiello Barbaro :



In questa antica casa dei Dario
Henri de Régnier poeta di Francia
veneziamente scrisse e visse
anni 1899 e 1901



À lire : Hommage à Diego Valeri dans Veneziamente de François de Crécy p.29-32.
VALERI, Diego. Guide sentimental de Venise, Neuchâtel, Ed. à la Baconnière (trad. Henri de Ziégler), 1943, 160 p.


« […] à l’intérieur des chambres closes, le miroitement du soleil dans l’eau se reflète et ne cesse de jouer sur les parois et les plafonds.. Où qu’on aille, si l’on baisse les yeux, on voit une ville renversée en un ciel plus lumineux que le ciel véritable; si on les lève, on voit des lueurs et des scintillements courir sur la face des palais, qui ne sont plus de marbre et de briques, mais d’une matière magique, semblable à celle dont naissent les rêves , les peintures. Tout est peinture dans ce pays physique et métaphysique, tout y est rêve de peintre, jusqu’à la plus solide et massive architecture, jusqu’à votre personne de chair et d’os. » p.12


« Venise est une ville qui éveille chez les véritables vivants toutes les puissances vitales, les empêchant de s’endormir dans l’automatisme des pensées, leur donnant des motifs toujours nouveaux de stupeurs et d’exaltations. » p.15

«Est-il besoin de dire qu’en écrivant ce petit livre, nous n’avons pas eu l’illusion de résoudre l’énigme insoluble qui s’enferme dans le nom de Venise? Histoire et légende, vers et prose, spleen et idéal, grandeur et décadence, Dichtung und Wahrheit, tout a déjà été mis en œuvre pour traduire par des mots l’ineffable cité. Résultat de ce travail : beaucoup de pages admirables, mémorables, mais non pas une page qui nous donne la clef du mystère. Si l’on continue à écrire sur Venise, ce n’est donc pas qu’on espère en « achever la louange » mais seulement pour « soulager son âme ». Dante parlait ainsi de Béatrice; et c’est ainsi que nous parlons de Venise, notre amour en forme de ville.» p.157-158



Voici deux autres adresses de pages qui lui sont consacrées: http://www.liceomarcopolo.it/diego_valeri.htm http://www.diegovaleri.it/

Ce que j'aime de Venise...


La lumière, la particularité des sons, la texture des murs et des pierres, les couleurs, les reflets.


J’aime me perdre dans cette ville dédaléenne, explorer les coins cachés loin des sentiers touristiques.

J’aime m’engager dans une étroite calle qui débouche sur les Zattere ensoleillés…

En guise de présentation...


Voilà déjà plusieurs années que je consigne dans différents cahiers des notes sur Venise. Je souhaite ici les réunir, les mettre en forme, les partager avec d’autres qui aiment aussi cette ville unique.

Vivant très loin de Venise, j’ai d’abord appris à la connaître par les livres : guides, romans, essais, etc. Cette ville me fascine et m’intrigue depuis mon enfance. Une ville sur l’eau, où il n’y a pas de voitures, où l’on se promène à pied ou en bateau… Ça me faisait rêver!
Dois-je préciser que ce n’est pas la Venise "tourisme de masse" qui nous intéressera ici, mais la Venise des petites choses, des petits détails…

La forme que prendra ce blog reste à définir. À suivre...