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14 février, 2010

Au fil de l'eau...

Il y a des lieux que l'on ne quitte pas, même lorsque l'on s'en éloigne,
de même que l'amour ne dépend ni du temps ni de l'espace.
Henri de Régnier, l'Altana



08 octobre, 2009

Au fil de mes lectures




Petite visite à la biblio hier après-midi. J'ai mis la main sur un vieux livre. Une agréable découverte: Venise que j'aime
Présentation de Jean Cocteau, légendes de Michel Déon, texte d'André Fraigneau et photographies de Jean Imbert. Le livre date de 1961.

Voici quelques citations extraites du texte de Cocteau:

Car si Venise échappe à certains phénomènes qui paraissent lui être propres et n'étaient que des mirages littéraires, le privilège intemporel de ses rues interdites aux véhicules l'apparente aux absurdes magnificences du rêve.

Voilà cette Venise qui m'incline à laisser mon encre
imiter les serpentins multicolores en quoi le
Canal change les palais qui le bordent.

30 août, 2009

Lumière du matin




« Il était écrit, à ma page, dans le livre du destin, que l’an 1786, le 28 septembre au soir, à cinq heures, selon nos horloges, je verrais Venise pour la première fois, en débouchant de la Brenta dans les lagunes, et que, bientôt après, je poserais le pied dans cette merveilleuse ville insulaire, dans cette république de castors! Ainsi donc, Dieu soit loué! Venise n’est plus pour moi un simple mot, un vain nom, qui m’a tourmenté souvent, moi, l’ennemi mortel des paroles vides. » Goethe

10 août, 2009

Éloge de Venise


«Voici la ville qui, à tous, inspire la stupeur. Et j'ajouterais que toutes les vertus en Italie dispersées en fuyant la fureur des barbares ici se rassemblèrent, et, ayant reçu du ciel le privilège des alcyons, firent, sur ces eaux, de cette cité, leur nid. Et je conclurai ainsi: qui ne la loue est indigne de sa langue, qui ne la contemple est indigne de la lumière, qui ne l'admire est indigne de l'esprit, qui ne l'honore est indigne de l'honneur. Qui ne l'a vue ne croit point ce qu'on lui en dit et qui la voit croit à peine ce qu'il voit. Qui entend sa gloire n'a de cesse de la voir, et qui la voit n'a de cesse de la revoir. Qui la voit une fois s'en énamoure pour la vie et ne la quitte jamais plus, ou s'il la quitte c'est pour bientôt la retrouver, et s'il ne la retrouve il se désole de ne point la revoir. De ce désir d'y retourner qui pèse sur tous ceux qui la quittèrent elle prit le nom de venetia, comme pour dire à ceux qui la quittent, dans une prière douce: Veni etiam, reviens encore.»
Éloge de Venise, de Luigi Grotto Cieco d'Hadria, prononcée pour la consécration du Doge Sérénissime Luigi Mocenigo, le 23 août 1570.


06 août, 2009

Senza titolo


Chacun a son image, son rêve, son idée... Venise engendre par nature une myriade d'images, réelles et reflétées, les plus disparates, de la transparence à la confusion, au renvoi, au rejet, à l'envoûtement. Elle multiplie les comparaisons avec les autres villes, différentes pour chacun de nous; elle crée continuellement les tensions les plus étranges, souvent opposées, impensables ailleurs.

Paolo Barbaro, Petit guide sentimental de Venise, p.151