Sur France Musique dans le cadre de l'émission
Sous la couverture De Caroline Giron-Panel “Musique et musiciennes à Venise. Histoire sociale des ospedali - XVIIe-XVIIIe siècles”
“Enfants prodiges, génies en devenir, célèbres pour avoir déçu Jean-Jacques Rousseau qui les qualifia de laiderons tout en se délectant de leur chant, les musiciennes des
ospedali méritent une place à part dans l’histoire culturelle et musicale de Venise...”
Quelles sont les raisons qui expliquent cette spécificité vénitienne ? Pourquoi avoir choisi de réserver l’apprentissage de la musique aux seules filles ? Qui étaient ces musiciennes ? Quels témoignages en ont donné les voyageurs qui traversaient l’Europe pour venir les entendre ?
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http://www.francemusique.fr/emission/sous-la-couverture/2016-2017/de-caroline-giron-panel-musique-et-musiciennes-venise-histoire-sociale-des-ospedali-xvie
Archiviste paléographe, docteure de l’Université de Grenoble et de l’Università Ca’ Foscari à Venise, ancienne membre de l’École française de Rome, Caroline Giron-Panel est conservatrice à la Bibliothèque nationale de France-Bnf. Ses travaux portent sur l’histoire du fait musical, sur la circulation des musiciens à l’époque moderne et les rapports entre musique et genre.
Musique et musiciennes à Venise. Histoire sociale des ospedali (XVIe-XVIIIe siècles)
Giron-Panel, Caroline
Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome 363
Roma: École française de Rome, 2015
ISBN: 978-2-7283-0993-1
1082 p., ill. n/b et pl. coul.
Résumé:
Célèbres pour avoir déçu Jean-Jacques Rousseau, qui les qualifia de «
laiderons » tout en se délectant de leur chant, les musiciennes des
ospedali méritent une place à part dans l’histoire culturelle et
musicale de Venise. Au début du XVIe siècle, les institutions
charitables vénitiennes ne faisaient pas figure d’exception dans
l’Europe de la Réforme catholique : toutes les grandes villes se
dotaient alors d’hôpitaux, d’orphelinats et d’établissements destinés à
secourir les enfants trouvés. Pourtant, seuls les ospedali de Venise ont
vu se développer en leur sein de prestigieuses écoles de musique, qui
ont formé des musiciennes suffisamment exceptionnelles pour attirer, au
XVIIIe siècle, les amateurs de toute l’Europe. Quelles sont les raisons
qui expliquent cette spécificité vénitienne ? Pourquoi avoir choisi de
réserver l’apprentissage de la musique aux seules filles ? Qui étaient
ces musiciennes ? Quels témoignages en ont donné les voyageurs qui
traversaient l’Europe pour venir les entendre ? Ce sont quelques-unes
des questions auxquelles cet ouvrage souhaite répondre, en adoptant une
vision kaléidoscopique de ce phénomène exceptionnel. À la lisière de
l’histoire sociale, de la musicologie, de l’histoire culturelle et des
études de genre, cet ouvrage explore les sources d’un modèle vénitien
voué à un brillant avenir, puisque les actuels conservatoires en sont
les héritiers directs.
http://www.aibl.fr/IMG/pdf/hommageaibl_berce_musique-et-musiciennes-a-venise_22-01-2016.pdf