À voir ce soir sur France 5: un nouveau reportage sur Venise dans les
Échappées Belles.
Texte extrait du site de l'émission:
C’est à bord d’un bateau-taxi que Raphaël arrive dans le quartier du Castello.
Raphaël débarque sur la berge du canal où il retrouve Florence.
Florence guide son hôte dans les dédales du quartier où a toujours vécu
sa famille. Sur la berge des canaux, les ruelles étroites sont tissées
de fils, alourdis par les vêtements humides pendus entre deux maisons
aux volets colorés.
La visite se poursuit sur les canaux, dans le quartier du Cannaregio.
Sur l’altana, la terrasse sur le toit de la maison familiale, les trois
enfants et le mari de Florence racontent leur installation dans la
ville, avec les contraintes et les avantages que cela entraîne –
transports, flots de touristes, disparition des commerces de proximité,
prix élevés,..
Florence affectionne particulièrement un lieu la « bibliothèque de
couleurs » de la fabrique de mosaïques des Orsoni. Les murs sont
entièrement couverts d’étagères sur lesquelles des carreaux de toutes
les couleurs sont entreposés.
Venise est la ville de l’amour, c’est bien connu… mais quand les
passions se déchaînent, elles virent au drame. Meurtres, crimes
passionnels, complots politiques, Davide Busato connaît toutes les
anecdotes de la Venise noire, celle des siècles d’enquêtes policières
consignées dans les archives de la ville.
Il promet à Raphaël de lui faire découvrir le quartier de San Marco,
sans doute le plus connu de tous, sous un œil passionné et décalé. Avec
lui, chaque place a son histoire. Du Campo Sant'Angelo à la plazza San
Marco en passant par la Fenice, il distille crimes et délits tout au
long du parcours.
Au petit matin, Raphaël rejoint Francesco sur son ponton, pour partir en
virée sur la lagune vénitienne. Les deux compères passent ainsi devant
Torcello, l’île où il se dit que les premiers Vénitiens se sont
installés au 6e siècle, et qui est aujourd’hui presque à l’abandon.
Francesco tient à présenter à Raphaël les enjeux et problématiques
qui l’entourent : comment concilier protection de l’environnement et
développement économique, comment préserver les traditions lacustres
(pêche traditionnelle, voga…) malgré l’afflux toujours plus important de
touristes...
Enfin, ils arrivent sur l’île de Burano, leur premier arrêt. Du port à
l’intérieur de la petite île, on marche dans les rues aux façades
colorées, en s’arrêtant devant la Casa deo Bepi Sua. Tout le monde sur
l’île, notamment les commerçants et les anciens, connait cette maison et
son histoire.
Raphaël et Francesco croisent des femmes âgées qui font de la
dentelle sur les seuils de leurs maisons : la tradition typique de
Burano est entretenue, malgré l’importation de plus en plus courante de
dentelle d’Asie pour contenter la demande des touristes.
Francesco poursuit sa visite de la lagune jusqu’à Sant’Erasmo. L’île
verte accueille de nombreux maraîchers et agriculteurs, qui cultivent
notamment le carciofo violetto, l’artichaut vénitien.
Raphaël, de retour sur la terre ferme de Venise, se rend au marché. Il y
rejoint Maria, gérante, chef et mamma de l’osteria Alba Nova. Maria
achète ses fruits et légumes frais et locaux. Elle se refuse à acheter
des produits hors saison, alors que la région regorge de bons produits,
comme l’artichaut de Sant’Erasmo, ou les poissons de la mer Adriatique.
Une fois toutes ses courses effectuées, Maria et Raphaël prennent un
vaporetto pour rentrer à l’osteria, où Maria va lui apprendre à
confectionner des plats typiquement vénitiens. Au menu du jour
notamment, un plat de togliolini et sa sauce aux fraises et aux
langoustines – qu’ils dégustent ensemble immédiatement !
Alors que l’après-midi s’achève, Raphaël marche sur les berges du
Grand Canal, puis frappe à la porte du Palais Barbarigo Minotto, où
Patrizia l’accueille. La musicienne lui fait visiter le palais dans
lequel ce soir va avoir lieu une représentation d’un opéra italien.
La cofondatrice de l’association Musica a Palazzo, Patrizia raconte à
Raphaël l’histoire du Palais, de ses anciens riches propriétaires, de
sa passation à l’association musicale, et des difficultés à entretenir
un tel lieu au cœur de Venise.
Le soir venu, Raphael assiste donc avec le reste des amateurs de musique
classique et chant lyrique à la représentation de la Traviata de Verdi.
Chaque acte est présenté dans une pièce différente du Palais, et le
public est invité à suivre les musiciens, à devenir partie prenante de
l’œuvre.
Pour terminer son périple, Raphaël retrouve Davide, qui après lui
avoir fait découvrir la Venise noire, lui fait découvrir la Venise
festive, celle qui ne se couche pas…
Sur le campo Santa Margherita, les jeunes Vénitiens se rassemblent
pour boire des verres, jouer de la musique, se rencontrer. Raphaël et
Davide s’installent en terrasse d’un bar pour commander un spritz et
manger des cicchetti, les antipasti vénitiens.
Avant qu’il ne parte, Davide propose à Raphaël un dernier aperçu de
Venise, sous un angle qu’il n’a pas encore vu : les deux amis embarquent
sur un vaporetto nocturne, et s’offrent une descente du Grand Canal.
Les lumières de la ville se reflètent alors dans les eaux placides du
canal, et les façades des palais s’illuminent sur les berges, donnant
une autre poésie à la ville.