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06 octobre, 2020

Venise. Le lion, la ville et l'eau

 

Venise : Le lion, la ville et l'eau

C’est une Venise hivernale ou à peine printanière que nous révèle ici l’auteur. On y arrive en train, en avion, en voiture. On s’installe avec lui à l’hôtel puis dans des lieux culturels comme dans de modestes appartements à l’écart du centre. Ainsi, depuis son premier voyage en 1964, la vie vénitienne s’égrène au fil de ces cinquante dernières années.

Dès lors s’opère la magie de Nooteboom, ce vagabondage qui le caractérise, littéraire, historique et philosophique, au gré de sa mémoire, de sa culture, de son humeur. Comme toujours ses compagnons de déambulation sont des historiens mais aussi des peintres, Carpaccio, le  Tintoret, Tiepolo, Guardi, Véronèse, Giorgione, Canaletto. Et toujours des écrivains, Casanova, Ruskin, Mann, Borges, Pound, Montale, Brodsky et tant d’autres.

Mais le charme de ce livre ne s’explique pas seulement par l’érudition généreuse et solaire de l’auteur. Il provient de son extraordinaire capacité à mobiliser sa réflexion et sa créativité à partir de ce que le hasard lui propose. Et de son insatiable curiosité qui l’amène à prendre des chemins de traverse pour explorer l’envers du décor.

Venise. Le lion, la ville et l’eau est beaucoup plus qu’un livre de voyage, c’est un livre où une incroyable jeunesse d’esprit s’allie à une totale liberté de forme. La phrase de Nooteboom incarne par son mouvement, ses rebonds, son bercement, sa sonorité, sa plastique, l’essence même de la chose décrite : du grand art.

 

réf. https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/venise

Pour lire un extrait:

https://www.actes-sud.fr/sites/default/files/extraits/9782330136734_extrait.pdf

02 avril, 2019

Invitation au voyage...


un voyage à travers les mots d'Arnaud Le Vac qui vient tout juste de publier son second recueil de poésie intitulé Reprenons les chemins d'ici aux éditions du Cygne, collection le Chant du cygne. Dans ce recueil, il est question de littérature, de philosophie, de promenades urbaines notamment à Venise, à Amsterdam, à Paris, de musique et de peinture. 
Une délicieuse escapade hors du temps.



Entretien avec l'auteur Arnaud Le Vac:


En quelques mots, qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Je suis Arnaud Le Vac, né en 1978, dans ce que l’on appelle la banlieue parisienne, lieu où j’ai grandi avant de m’installer à Paris pour vivre et écrire, travailler et voyager. Mon parcours reste celui d’un autodidacte, formé par sa propre expérience, très réservé quant à sa scolarité, méfiant envers la société, menant très vite une double vie : très peu intéressé par la question sociale de son existence et presque exclusivement tourné vers l’activité poétique et sa pratique par la lecture. J’accorde une grande importance à mes lectures d’Hugo, de Baudelaire, de Lautréamont, de Rimbaud et des surréalistes qui coïncident pour moi avec ma découverte de Paris. Je me revois passer d’innombrables fois devant le 42 rue Fontaine (l’Atelier d’André Breton, épicentre du surréalisme de 1922 à 1966) et d’établir à travers ma relation à la poésie et à l’art tout un mode de vie et de penser en marchant des journées entières dans Paris. Je dois à cette relation ma découverte de Paris et une manière tout à fait particulière de voir la ville qui devait me servir par la suite dans tous mes voyages en France comme à étranger. J’ai pris enfin le premier boulot envisageable que je pouvais avoir dans un lieu d’art et je ne l’ai pour ainsi dire pas quitté depuis en approfondissant ma solitude et en restant très attentif à une pratique de la poésie ouverte sur le monde et l’homme.

Venise occupe une grande place dans ce recueil. Quand et comment avez-vous découvert cette ville? Y retournez-vous souvent?

Oui, c’est vrai : Venise est une rencontre décisive dans ce recueil de poèmes. J’y reviens à deux reprises pour tenter de cerner ce qui ne cesse pour moi de se jouer dans cette disposition à l’art et à la vie : lors de mon premier séjour (septembre 2011) et lors de mon dernier séjour (octobre 2017). Cette disposition à l’art et à la vie, qui a pour moi à voir avec l’activité poétique, est une question de voix. J’ai découvert cette ville comme un appel depuis l’enfance vers ce que j’ai envie d’appeler la beauté. Venise est une ville de toute beauté. Je suis redevable dans ma vie à cette beauté comme à tous ceux qui d’une façon ou d’une autre m’ont mené à Venise. Je les remercie dans ce recueil. Je les écoute me parler de vive voix dans le poème que je suis en train d’écrire : je suis à la recherche de ma propre présence en tant que sujet du poème. Il ne se passe pas une journée sans que je pense très fortement, parmi ces villes que j'ai envie de dire élues par la beauté, à Venise. J’ai dit un jour pour rire, en tenant à évoquer ma situation d’Européen, que je souhaitais me coucher à Venise, me lever à Amsterdam, déjeuner à Paris et diner sur une île au bord de l’océan Atlantique ! Ce qui me donne le sentiment de vivre et de penser quotidiennement avec Venise et non pas seulement à Venise. J’éprouve toujours le besoin d’espacer mes séjours.

Qu'aimez-vous dans cette ville?

Trouver ce que j’y viens chercher : un nouveau départ. Un appel incessant vers l’inconnu et le merveilleux. Venise est un labyrinthe de ponts et de canaux, de ruelles et de places, d’églises et de palais, un miroir sur l’eau. C’est tout un monde qui se réinvente. J’aime la vie et l’art qui ne demandent qu’à s’épanouir dans la solitude et le retrait propice à la création. Si nous savons aimer et vivre cette ville en même temps il se passe alors quelque chose qui échappe définitivement à notre époque. Venise est du temps imparti aux paradis célébrant les cieux et la mer retrouvés. Je vis personnellement tout cela comme une odyssée. Chaque pas est nécessaire et amène vers une nuit pleine de sommeil : c’est une ville qui regorge de temps. Tout cela est évidemment une question de voix et de disposition du corps, de rapidité d’esprit devant ce qui ne cesse de se produire sous nos yeux avec nous et sans nous. C’est, si nous voulons, voir l’invisible et entendre l’inouï. Cela part d’une situation historique très précise. Quelque chose s’est effondré en Occident qui peut être repris en partie ici, si nous savons trouver le chemin d’un nouveau départ dans nos vies. Il en va à Venise de notre vie et de notre langage le plus intime. Je ne me suis jamais senti mieux européen qu’à Venise. C’est la présence du sujet que je cherche à atteindre dans ce que je fais en vivant et en écrivant.

À quoi ressemble une journée passée à Venise?

C’est faire l’expérience de ce que l’on veut vivre et s’y tenir. D’avoir le désir d’approuver sa liberté en toute sérénité. Je cherche toujours à trouver le rythme qu’il faut pour que le corps, le langage et la voix soient présents dans tout ce que je fais. C’est une forme improvisée du discours, car je ne suis jamais seul tout à fait, puisque je partage ces moments ou non avec quelqu’un qui m’impose aussi son rythme et sa présence dans ce que nous faisons. Nous nous élevons tous deux à une certaine conscience qui nous permet de nous retrouver ensemble dans une solitude partagée. Je vois l’amour comme un continu du rythme dans le langage et le discours. Venise ne cesse d’exalter cette solitude partagée. C’est une ville à visage humain. Il y a une vivacité toute vénitienne. Ces ruelles et ces places, son architecture et sa musique, sa vie de tous les jours loin de l’industrialisation de masse, donnent une densité particulière à tout ce que nous faisons. Il n’est pas rare de se retrouver seul sur une place ou devant une peinture tout en sachant que l’on réalise un vœu des plus intimes. C’est cela même : une journée passée à Venise ne ressemble à aucune autre. Venise s’écrit durablement en chacun de nous. C’est avec ses habitants et ses voyageurs de toujours, l’autre Venise dans Venise.

AnnaLivia et Arnaud Le Vac

Pour visiter le site d'Arnaud: https://arnaudlevac.wordpress.com/ 
https://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-reprenons-chemins-ici.html



13 février, 2019

Venise à double tour

Il y a des semaines que je guette la parution de ce livre de Jean-Paul Kauffmann. Ça y est, il doit sortir la semaine prochaine!


Voici la présentation extraite du site de l'éditeur:


À côté d'une Venise de l'évidence se cache une Venise inconnue, celle des églises jamais ouvertes. Jean-Paul Kauffmann a voulu forcer ces portes solidement cadenassées, un monde impénétrable où des chefs-d'œuvre dorment dans le silence. Qui en détient les clefs? Ce récit, conduit à la manière d'une enquête policière, raconte les embûches pour se faire ouvrir ces édifices. L'histoire est partie d'une église d'Ille-et-Vilaine où, enfant, l'auteur servait la messe. Il s'y ennuyait souvent, mais, dans ce sanctuaire, il a tout appris. Là, est née la passion de se voir livrer le secret de la chose ignorée ou défendue. Il a poursuivi cet exercice de déchiffrement à Venise, la ville de la mémoire heureuse, pourtant attaquée sans relâche par le tourisme mondialisé. Depuis un appartement de la Giudecca où il s'est installé pendant des mois, il a arpenté une Venise hors champ. Il a trouvé aussi ce qu'il ne cherchait pas. Venise à double tour est un livre sur le bonheur de voir et la jubilation dispensée par la ville qui exalte les cinq sens. On y croise, parmi d'autres, Jacques Lacan, Hugo Pratt, une belle restauratrice de tableaux, une guide touristique souveraine, un Cerf blanc, le propriétaire d'un vignoble vénitien et un Grand Vicaire, maître de l'esquive. 
Jean-Paul Kauffmann a notamment écrit L'Arche des Kerguelen, La Chambre noire de Longwood, La Lutte avec l'Ange, Remonter la Marne et Outre-terre.

Pour lire un extrait:  





06 mai, 2018

Quelques parutions



Saisir Venise au-delà de la représentation que nous nous faisons d'elle.
Description: L'objet est un peu comme un carnet de voyage à plusieurs mains. Petits textes impressionnistes, cartes postales, poésie, photographies et aquarelles.

https://latraverseegeopoetique.com/2017/11/28/venezia-cartes-postales/


Présentation : La tasse me glisse des doigts, se renverse sur la table basse, puis sur le tapis. Elle dit ce n’est pas grave, mais je ne la crois pas. Je sais que tout est grave, que rien ne se répare, que je suis ici pour rien et que je devrais m’en aller.

Au lendemain de son cinquantième anniversaire, alors que l’oisiveté sabbatique soulève en lui tout un lot de doutes, un designer industriel se rend à Venise en aller simple pour une raison qu’il ne s’avoue pas plus qu’il ne nous la révèle. Va-t-il y retrouver une ancienne flamme, ou est-il plutôt en quête de celui qu’il aurait pu devenir ? 

http://www.editionsxyz.com/catalogue/733.html


27e aventure du commissaire Brunetti

4e de couverture

The memorable characters and Venetian drama that have long captivated Donna Leon’s many readers are on full display in The Temptation of Forgiveness. Surprised, if not dismayed, to discover from his superior, Vice-Questore Patta, that leaks are emanating from the Questura, Commissario Guido Brunetti is surprised more consequentially by the appearance of a friend of his wife’s, fearful that her son is using drugs and hopeful Brunetti can somehow intervene. When Tullio Gasparini, the woman’s husband, is found unconscious and with a serious brain injury at the foot of a bridge in Venice after midnight, Brunetti is drawn to pursue a possible connection to the boy’s behavior. But the truth, as Brunetti has experienced so often, is not straightforward.

As the twenty-seventh novel unfolds in Donna Leon’s exquisite chronicle of Venetian life in all its blissful and sordid aspects, Brunetti pursues several false and contradictory leads while growing ever more impressed by the intuition of his fellow Commissario, Claudia Griffoni, and by the endless resourcefulness and craftiness of Signorina Elettra, Patta’s secretary and gate-keeper. Exasperated by the petty bureaucracy that constantly bedevils him and threatens to expose Signorina Elettra, Brunetti is steadied by the embrace of his own family and by his passion for the classics. This predilection leads him to read Sophocles’ Antigone, and, in its light, consider the terrible consequences to which the actions of a tender heart can lead.

Bonne lecture!

20 septembre, 2010

Éternel retour



« Encore une fois, en cette lumineuse fin de printemps 1999, ma très chère Venise, où depuis une trentaine d’années maintenant, je n’en finis pas de revenir, de plus en plus souvent au fur et à mesure que je vieillis. Oui, c’est désormais une sorte d’obligation, d’obsession même. Un sentiment d’urgence, et aussi d’imperfection, d’inachèvement. Comme si chaque fois que je la quittais, le cœur serré, j’avais l’impression de ne pas avoir été à la hauteur et d’avoir manqué son secret qui se serait, une fois de plus, dérobé à toutes mes patientes recherches. Dès que je me retrouve avec mes lourds bagages remplis de livres d’art à la Stazione Santa Lucia, prenant un ultime cappucino avant de consommer douze heures plus tard, à la gare de Lyon, un de ces détestables cafés septentrionaux, si dilués et si âcres, j’ai conscience que cette énième visite n’était pas encore la bonne. Il faudra donc que, le plus vite possible, je revienne, je revoie ses calli, ses campi et ses rii, que je refasse en détail tous ces itinéraires déjà cent fois parcourus, et pourtant toujours aussi déroutants et mystérieux. Comme si l’enchantement de la Sérénissime se mesurait dans mon cas – mais je ne crois pas être le seul à éprouver pareille sensation – à l’aune même de mon impuissance à en rendre vraiment compte… Insaisissable Venise qui semble n’avoir d’autre but que de décevoir l’empreinte et l’emprise de l’écriture. C’est sans doute la raison pour laquelle nous sommes si nombreux de par le monde à ne jamais cesser d’y retourner et de la réécrire, toujours la même et toujours si différente. »
(p.9-10, Alain Buisine, Cènes et banquets de Venise)

01 mai, 2010

Les Papiers d'Aspern de Henry James

Sur France-Culture ce soir 20h

Aspern est un poète américain de génie, et son admirateur Morton est un « publishing scoundrel », une « crapule littéraire » qui use de son charme douteux dans le but de publier à tout prix des papiers intimes de personnes vulnérables. Les papiers d’Aspern (1888) est une des nouvelles les plus célèbres de Henry James. Un jeune critique fanatique et indélicat, Morton Vint (dont le nom n’est jamais prononcé), s’introduit, à Venise, dans l’intimité de la très vieille Juliana Bordereau, ancienne maîtresse du poète disparu Jeffrey Aspern, qui posséde, croit-il, de précieuses lettres d’amour de son glorieux amant. Pour tâcher d’obtenir ce qu’il convoite, le moyen qu’il emploie est de faire la cour à Tita, nièce de Juliana, vieille fille éteinte et tyrannisée, qui, révélée à elle-même par cette manipulation, devient à son tour à la fois la victime et l’agente du drame.




Traduction et adaptation de Jean Pavans
Réalisation Etienne Vallès
Rediffusion du 28.02.2009

Avec : Nicolas Vaude (Tom), Véronique Silver (Juliana Bordereau), Isabelle Sadoyan (Tita).
Bruitage : Alain Platiau
Assistante de réalisation : Marie Placais

25 décembre, 2009

À paraître...

En farfouillant sur le net tout à l'heure, j'ai repéré quelques livres qui sortiront
d'ici avril 2010.

Le Voyage à Venise de Jean-Claude Simoën, éd. J'ai Lu, coll. J'ai lu en images. Fév. 2010 (je crois qu'il s'agit peut-être d'une réédition en petit format)

Venise, sur les traces de Brunetti
de Toni Sepeda, éd. Calmann Levy, coll. Suspense et crime. Mars 2010

Venise est une fête
d'Alberto Garlini, éd. Christian Bourgois, coll. Littérature étrangère. Fév. 2010

Venise, itinéraires avec Corto Maltese d'Hugo Pratt, éd. Lonely Planet, coll. Univers d'auteurs. Mars 2010