01 janvier, 2021

Bonne Année 2021!


Et si on commençait l'année avec un voyage à Venise?! Un vœux qui se réalisera grâce à Sophie Jovillard qui nous y mènera le 2 janvier dans son émission Les Échappées Belles.

 A suivre ce samedi 2 janvier 2021 à 20:50 sur France 5, un nouvel inédit du magazine “Échappées Belles” qui nous emmène à Venise pour ce premier numéro de l'année. 

 Venise est le symbole de la majesté, du romantisme , mais aussi du tourisme de masse . Venise l'éternelle, Venise la sérénissime … Aujourd'hui, c’est aussi Venise, la ville déserte et confinée , suite à la Pandémie de Covid 19. Sophie Jovillard va à la rencontre des Vénitiens, partagés entre inquiétudes, et la découverte ou plutôt la redécouverte de leur ville, dont ils sont désormais les seuls habitants. En attendant le retour des touristes, la vie de quartier s’est réorganisée. Et partout, le même constat : Venise est encore plus belle ! Il y a ces canaux dans lesquels se reflètent les ponts, les façades des palaces et des vieilles demeures. Comme des miroirs venus du passé. Et surtout ce silence, cette quiétude . Plus de bateaux de croisières pour défigurer la lagune, seulement quelques gondoles qui viennent troubler les eaux limpides du Grand Canal. Depuis 15 saisons, Échappées belles nous donne envie de voyager partout dans le monde. Ce numéro, riche de témoignages émouvants, frappe par sa beauté, et dévoile une Venise inédite, comme prisonnière du temps, comme assoupie en attendant des jours meilleurs… Venise qui plus que jamais , nous fait rêver … 

Les sujets diffusés au cours de l'émission : 

 Un Italien à Venise Rameurs, rames, ramez 

 Le goût retrouvé 

 Nature retrouvée 

 Dans les coulisses de Venise. 

 (réf. https://www.coulisses-tv.fr/index.php/magazines/item/16024-%E2%80%9Cechapp%C3%A9es-belles%E2%80%9D-%C2%AB-venise-retrouv%C3%A9e-%C2%BB,-samedi-2-janvier-sur-france-5-vid%C3%A9o)

 

06 octobre, 2020

Venise. Le lion, la ville et l'eau

 

Venise : Le lion, la ville et l'eau

C’est une Venise hivernale ou à peine printanière que nous révèle ici l’auteur. On y arrive en train, en avion, en voiture. On s’installe avec lui à l’hôtel puis dans des lieux culturels comme dans de modestes appartements à l’écart du centre. Ainsi, depuis son premier voyage en 1964, la vie vénitienne s’égrène au fil de ces cinquante dernières années.

Dès lors s’opère la magie de Nooteboom, ce vagabondage qui le caractérise, littéraire, historique et philosophique, au gré de sa mémoire, de sa culture, de son humeur. Comme toujours ses compagnons de déambulation sont des historiens mais aussi des peintres, Carpaccio, le  Tintoret, Tiepolo, Guardi, Véronèse, Giorgione, Canaletto. Et toujours des écrivains, Casanova, Ruskin, Mann, Borges, Pound, Montale, Brodsky et tant d’autres.

Mais le charme de ce livre ne s’explique pas seulement par l’érudition généreuse et solaire de l’auteur. Il provient de son extraordinaire capacité à mobiliser sa réflexion et sa créativité à partir de ce que le hasard lui propose. Et de son insatiable curiosité qui l’amène à prendre des chemins de traverse pour explorer l’envers du décor.

Venise. Le lion, la ville et l’eau est beaucoup plus qu’un livre de voyage, c’est un livre où une incroyable jeunesse d’esprit s’allie à une totale liberté de forme. La phrase de Nooteboom incarne par son mouvement, ses rebonds, son bercement, sa sonorité, sa plastique, l’essence même de la chose décrite : du grand art.

 

réf. https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/venise

Pour lire un extrait:

https://www.actes-sud.fr/sites/default/files/extraits/9782330136734_extrait.pdf

19 août, 2020

Numéro de GÉO sur Venise


 

En complément à la lecture du dossier de la revue vous pouvez écouter un podcast 

Podcast : "Venise, plus qu'un reportage, un bout de ma vie..." Notre journaliste raconte

Par Léia Santacroce, Emeline Férard - Publié le 18/08/2020 à 12h48

Petit à petit, Venise rouvre ses portes. Notre journaliste Sébastien Desurmont, amoureux transi de la Sérénissime, signe le grand dossier que GEO consacre ce mois-ci à la cité des Doges. Découvrez les coulisses de son reportage dans notre podcast Retour de terrain. 

Retour de terrain, c’est le podcast du magazine GEO qui vous dévoile les coulisses de nos reportages. Chaque mois, nos journalistes et nos photographes posent leurs valises et vous emmènent en voyage. Ils vous racontent leurs aventures, leurs découvertes et les rencontres qui les ont marqués.

 

Un autre article de Sébastien Desurmont sur les chats de Venise:

https://www.geo.fr/voyage/venise-a-la-recherche-du-chat-perdu-161308





09 mai, 2020

Lettres de Venise


Depuis le début du confinement, on a vu paraître dans le magazine québécois l'Actualité une série de billets d'Arièle Butaux sur la vie vénitienne. Comme j'ai beaucoup de plaisir à les lire, je vous fais part du lien pour que vous puissiez en profiter aussi.
Je vous souhaite un bon weekend!

30 avril, 2020

Autour de Santa Lucia


Première gare Santa Lucia (1935)

Le point de départ de ce billet a été la découverte d’une photographie ancienne représentant un bâtiment qui m’était totalement inconnu. Après quelques recherches, j’ai appris qu’il s’agissait de l’ancienne gare Santa Lucia. Je me suis aperçue que je ne savais à peu près rien du développement urbanistique de ce coin de Venise. J’ai donc décidé de fouiller la question. Un retour dans le temps était nécessaire.
On a tendance à l’oublier, mais Venise n’a pas toujours été reliée à la terre ferme. Avant 1846, il n’y avait pas de pont entre le continent et Venise, les voyageurs n’arrivaient pas en train ou en voiture, ils arrivaient en bateau, plus précisément en burchiello. On trouve d’ailleurs nombre de témoignages et descriptions dans la littérature.
« Le Burchiello était jadis le seul moyen de transport, celui de Montaigne, du Président De Brosses, de Goethe et de Casanova dont les Mémoires s’ouvrent par une si jolie description de ce coche d’eau dont le musée Correr possède une maquette d’époque; embarcation à panneaux peints, avec des miroirs et des bougies murales […] » (p.106 Venises de Paul Morand)  
« Après avoir quitté Padoue, on suit le cours de la Brenta sur une route plate, poussiéreuse et ingrate. On éprouve une intense impression d’attente, jusqu’à ce que l’on parvienne à Fusina. On y prend le bateau, qui traverse les lagunes, entre des rives couvertes de hautes herbes et de roseaux et, à intervalles, des postes de sentinelles. Soudain, Venise se lève au-dessus de la mer. Pendant une heure et demie que dure la traversée qui, dans la terre ferme, vous mène à l’épouse de l’Adriatique, ce ne sont que cloches, tours, églises, quais que l’on découvre avec un sentiment mêlé de crainte et d’incrédulité. » (William Hazlitt, 1830)

À cette époque, ce n’est qu’au terme d’une longue et lente traversée sur la lagune que le voyageur d’avant 1846 découvre la cité des Doges.


Ce qui va déclencher les changements qui vont s’opérer à Venise au milieu du 19e siècle et à jamais en changer sa constitution est la construction du pont ferroviaire qui débuta en 1841 et qui sera inauguré en 1846. Ce pont qui traverse la lagune comporte 222 arches subdivisées en six sections et est d’une longueur d’environ 3.5km. À ce moment, la « gare » n’est qu’un bâtiment utilitaire situé en périphérie. La première vraie gare fut construite entre 1861-1865. Sa construction entraina la destruction de plusieurs édifices importants parmi lesquels : l’église et le monastère Santa Lucia, la scuola dei Nobili, le couvent Corpus Domini et plusieurs palais (Barzizza-Calbo Crotta, Bragadin Vescovi, Lion Cavazza, Priuli dalla Nave). Cette gare se situe au bord du Grand Canal, les escaliers donne directement sur le quai.

Francesco Guardi

Bernardo Bellotto

Canaletto (1730-40)

Francesco Guardi
 
 Portion du Grand Canal avant la construction de la gare


Église Santa Lucia qui fut détruite en 1860  

Plaque rappelant l'église détruite pour faire place à la gare


À partir de 1931 s’amorce la construction d’un second pont, cette fois destiné à la circulation automobile, entre la terre ferme et Venise.  Il sera inauguré en 1933 sous le nom de Ponte Littorio pour ensuite être rebaptisé Ponte della Libertà après la Seconde Guerre mondiale. En 1934, la ville lance un appel de projets afin de remplacer la gare par une nouvelle. Il se passera 20 ans avant que le projet ne voit le jour en 1954-55.

Pont ferroviaire et Ponte della Libertà

La nouvelle gare, de style rationaliste, se trouve en retrait de 20 mètres par rapport à la précédente et laisse place à une grande esplanade devant le parvis. 
La voilà telle qu'on la connait aujourd'hui.




Chronologie
1841-46 : construction du pont ferroviaire reliant Venise à la terre ferme
1860 : démolition de plusieurs églises, couvent et palais pour faire place à la gare
1861-65 : construction de la première gare
1931-34 : construction du pont de l’autoroute et Piazzale Roma
1934 : concours pour la création d’une nouvelle gare remporté par Angiolo Mazzoni et Virgilio Vallot mais le projet mettra une vingtaine d’années avant d’être complété par Paolo Perilli.
1954 : inauguration de la nouvelle gare
2009-2012 : travaux de rénovation