30 janvier, 2010

Palazzo Rota Brandolin



Encore un joli endroit non loin du pont de l'Accademia. Au bout à droite
il y aurait une cour contenant une margelle de puits que j'aimerais bien voir.

Quelques notes à propos de ce palais: Il a été construit sur le site d'un ancien édifice byzantin. Au 19e siècle, on y trouvait l'Hotel Universo où le poète Robert Browning séjourna durant l'automne 1878. Il fut également la demeure de la cantatrice Toti dal Monte (1893-1975). D'après ce que j'ai pu voir, on y trouve aujourd'hui un hotel et une galerie d'art.



À l'arrière du palazzo, lunette du portail, aujourd'hui hôte d'un guichet automatique, où on peut voir un blason en pierre d'Istrie datant du XVe siècle dans lequel un boulet autrichien est venu s'encastrer.

27 janvier, 2010

Autour de San Maurizio


Une promenade au hasard des calli... Du campo San Maurizio, j'ai emprunté la calle del Dose da Ponte, une longue calle qui mène tout droit dans le Grand Canal. Devant moi, le musée Guggenheim. Je suis sur la fondamenta del Traghetto, derrière moi un sombre sotoportego dans lequel je décide de m'engouffrer ne sachant où il allait me mener et dont le plafond était si bas que j'ai dû me pencher pour passer. Au bout du chemin, un cul-de-sac, un rio et de la musique, du Bach au piano. Quel bonheur! Le palais qui se dressait devant moi de l'autre côté du rio était le Palazzo Pisani qui abrite le conservatoire de musique Benedetto Marcello.

Je suis revenue sur mes pas, j'ai exploré quelques corte. J'ai malheureusement omis de m'aventurer du côté de la calle del Tagiapiera où j'aurais certainement fait de belles découvertes... Ça sera pour la prochaine fois.


25 janvier, 2010

Mes carnets


Dans la lignée, après Danielle et Anne, j'expose aussi certains de mes carnets.
J'accorde une importance toute particulière à la qualité du papier du carnet,
la couverture est secondaire. Après, il y a le choix des plumes, crayons ou stylos,
la couleur de l'encre... Mais ça, c'est une autre histoire...
Ils sont un peu ma mémoire portative, remplis d'informations
glânées au fil de mes lectures et de mes rencontres, de pensées impressionistes,
de souvenirs...




24 janvier, 2010

Santi Maria e Donato à Murano


Quelques détails du pavement en mosaïque (1141) de l'église Santi Maria e Donato
à Murano. Ceux qui me connaissent savent à quel point j'aime ces motifs.








20 janvier, 2010

Corte del Teatro San Moisè




Située entre San Moisè et Santa Maria Zobenigo on trouve cette petite corte au bout de la calle del Teatro San Moisè. Ici se trouvait le fameux théâtre San Moisè qui fut construit en 1620 par la famille Giustinian et dans lequel étaient présentées des comédies. Il passera quelques années plus tard à la famille Zane qui le fera restaurer afin qu’il puisse accueillir des opéras.
La nouvelle salle sera inaugurée avec la présentation, en 1639 (ou 1640 selon les sources), de L’Arianna d’Ottavio Rinuccini sur une musique de Claudio Monteverdi, œuvre perdue dont ne subsiste aujourd’hui que le célèbre Lamento. « Par la suite on y joua des comédies et des œuvres musicales. Dont certaines étaient présentées d’une étrange manière : les chanteurs se tenaient dans les coulisses et des mannequins de cire et de bois animaient la scène. » (p. 261 Paolo Giordani, 30 itinéraires)
Au 18e siècle, on n’y présente des œuvres de Vivaldi, d’Albinoni, de Galuppi (sur des livrets de Goldoni). Il fermera ses portes en 1818. Au fil des ans, le local sera transformé en menuiserie, en théâtre de marionnettes, en cinéma (Teatro Minerva en 1872) puis en bureaux.

On trouve aussi une plaque rappelant la première projection publique d’un film des frères Lumière à Venise en juillet 1896. Petite parenthèse cinéma, c’est également à Venise qu’on aurait tourné le premier travelling.

L’emplacement de l’ancien théâtre est marqué par une plaque en hommage à Rossini qui y présenta cinq de ses opéras de 1810 à 1813.

Porte au fond de la corte


Je vous conseille de prolonger la promenade au bout de la calle del Traghetto en direction du Grand Canal pour avoir un superbe point de vue sur la Salute ainsi que sur le bacino San Marco.
Liens:

16 janvier, 2010

Bon voyage...

Petit message pour souhaiter un beau voyage et un merveilleux séjour à Hélène
qui rejoindra bientôt la Sérénissime...

12 janvier, 2010

Quand Paris prenait des airs de Venise...




Une exposition vient de prendre l'affiche à la Galerie des bibliothèques: Paris inondé 1910




Voici des extraits du texte de présentation:

La mémoire de l’inondation de 1910 ne s’est jamais éteinte, certes à cause de son ampleur, mais aussi en raison de la médiatisation sans précédent dont elle a été l’objet. Elle est la première catastrophe de cette envergure dont les nouveaux médias ont pu s’emparer : la photographie d’actualité, servie par des agences de presse structurées, la carte postale illustrée, la presse à grand tirage illustrée de photographies, le cinématographe.Servie par son aspect spectaculaire - esthétique ou pittoresque -, l’inondation de 1910 nous a été transmise par des milliers d’images, déclinées en albums souvenirs ou en séries prolifiques de cartes postales photographiques, devenues rapidement objets de collection. Ces images et ces documents nous dressent le portrait étonnant d’un Paris éphèmère, tour à tour drôle et dramatique.Les cartes postales de cette époque, source iconographique irremplaçable, sont consultables dans l’exposition depuis une borne interactive présentant le territoire parisien indexé en plus de 300 rues inondées en 1910. Le public peut ainsi visiter virtuellement son propre Paris transformé par la crue.

En janvier 1910, Paris connaît durant une « semaine terrible » une inondation exceptionnelle, provoquée par des conditions météorologiques exécrables, la plus importante de son histoire après celle de 1658. L’eau, empruntant les voies récemment ouvertes souterraines et de surface destinées aux transports et aux égouts, débordant de la Seine ou surgissant du sous-sol, gagne les quais et les rues limitrophes, remontant jusqu’à la gare Saint-Lazare. La capitale, inondée dans douze arrondissements et plusieurs centaines d’artères, offre alors un aspect inédit, qui la fait surnommer « Paris-Venise ». Comme un spectacle, l’inondation draine la foule des curieux, et le nouveau paysage urbain attire les photographes et les peintres.Paris est frappée dans sa modernité même : les transports en commun, les égouts, l’électricité, le ravitaillement et les communications sont paralysés ou désorganisés. Une gestion de fortune se met en place : on construit des parapets, on édifie des passerelles, on circule en barque, on rentre chez soi en échelle, on déménage… Les services parisiens renforcés par l’armée et ses canots se mobilisent très vite pour maintenir le fonctionnement des activités fondamentales et organiser les secours. Car si l’inondation amuse lorsqu’elle touche les habitants des hôtels particuliers des « beaux quartiers », elle frappe plus dramatiquement les classes populaires et des milliers de sinistrés perdent leur travail, leur logement et leurs biens. Un formidable élan de solidarité se fait jour, dans toute la France comme à l’étranger. Des souscriptions, des soupes populaires et des asiles apportent leur soutien aux victimes. Sans susciter de crise majeure ni de remise en cause des pouvoirs publics, l’inondation gagne le débat politique, de Jean Jaurès au courant catholique. Après le 28 janvier 1910, s’amorce la décrue. L’heure est à la désinfection, à la lutte efficace contre les risques d’épidémie, aux réparations, à la remise en marche des transports et des services qui prendra parfois plusieurs mois. C’est également l’heure du bilan des dégâts, chiffrés à 400 millions de francs-or, et presque aussitôt celle des leçons à tirer pour l’avenir.

Source: http://www.paris.fr/
Les images proviennent du site: http://www.inondation1910.paris.fr/


Informations pratiques:
Galerie des bibliothèques - Ville de Paris: 22, rue Malher Paris 4e Métro : Saint-Paul
8 janvier – 28 mars 2010 du mardi au dimanche de 13h à 19h
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h
Tarif :4 € / 2 € tarif réduit

Commissaire de l’exposition : Emmanuelle Toulet, responsable de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, avec la collaboration de Carole Gascard, conservateur responsable des collections iconographiques à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.
Scénographie : Gaëlle Seltzer, avec le concours du Génie Civil.
Graphisme : Hervé Hauboldt
Production : Paris bibliothèques http://www.paris-bibliotheques.org/

Visites commentées de l’exposition Chaque jeudi à 15h
Tarif 9 € incluant l’entrée à l’exposition
Réservation au 01 44 59 29 60 du mardi au dimanche de 13h à 19h


10 janvier, 2010

Sur les traces de Brunetti

Après les promenades parisiennes, je me prépare à reprendre les calli vénitiennes en compagnie de Guido Brunetti. Une surprise m’attendait à la bibliothèque : le livre Brunetti’s Venice : walks with the City’s Best-Loved Detective de Toni Sepeda. Comme je l’ai mentionné dans un précédent billet, ce livre paraîtra en français aux éditions Calmann-Levy en mars 2010.


Résumé:

12 itinéraires à la découverte de Venise revisitée par Brunetti. Venise reste une énigme pour ses multitudes de visiteurs. Interloqué par les ruelles sinueuses, les ponts vacillants, les palazzos déserts, les venelles qui débouchent sur de petits canaux, le malheureux voyageur, déconcerté en outre par l’orthographe étrange des noms (écrits en dialecte vénitien), se prend à rêver d’un guide autochtone, sympathique et fiable. Le commissaire Guido Brunetti, inventé par Donna Leon, est le compagnon de promenade idéal dans les labyrinthes de la Sérénissime. Car si les romans policiers dont il est le héros relèvent de la pure fiction pour ce qui est des intrigues, ils sont d’une précision rigoureuse en matière de décor et emmènent leurs lecteurs hors des sentiers battus. Conçu autant pour les fans de Donna Leon que pour les simples touristes, le présent ouvrage propose douze itinéraires – d’une durée d’une à deux heures – au fil desquels le lecteur s’attachera aux pas d’un « natif » de Venise. On explorera ainsi divers sestiere, comme la colonie des artistes du Dorsoduro ou les calli figés dans le temps du Canareggio, ou on suivra Brunetti de La Fenice – point de départ des premières aventures du commissaire – au célèbre pont du Rialto, ou encore de sa maison à San Polo à la questure de Castello… Une carte ouvre chaque chapitre pour indiquer l’itinéraire ainsi que ses étapes numérotées – les adresses gourmandes de Brunetti, les lieux cités dans les enquêtes, ses bâtiments préférés. En compagnie du Vénitien Brunetti, tout devient compréhensible, plaisant… même l’idée de s’égarer dans celle qu’il nomme « la plus belle ville du monde ».

À propos de Toni Sepeda:
Née en 1942, Toni Sepeda a enseigné durant quinze ans la littérature et l’histoire de l’art à l’université du Maryland, où elle a rencontré Donna Leon. Co-auteur notamment d’un guide sur Venise et la Vénétie publié aux États-Unis, elle est aussi guide touristique à Venise où elle organise les seules visites « validées » par Donna Leon autour de son œuvre.

09 janvier, 2010

Venise au fil de mes promenades parisiennes

Durant mes promenades parisiennes j’ai encore déniché quelques détails vénitiens en divers endroits de la ville. En voici quelques-uns en vrac…
Deux doges dans l’église de la Madeleine sur la grande fresque peinte par Jules Claude Ziegler (1804-1856). L'Histoire du Christianisme (1836-1838), au cul-de-four de l'église de la Madeleine. Dans la partie gauche de la fresque on peut voir le doge Dandolo, aveugle, tenant le drapeau qu'il planta sur les murs de Constantinople et dans la partie droite on aperçoit Frédéric Barberousse agenouillé, à Venise, avec le doge Ziani et un sénateur vénitien.

Petit bureau, Musée Nissim de Camondo, Paris


Plusieurs Guardi au musée Nissim de Camondo (merci Evelyne):

La place Saint-Marc et La Piazzetta à Venise, Francesco et Giacomo Guardi (deux huiles sur panneau)
La Piazzetta et le quai des Esclavons et Saint-Georges-Majeur et la douane de mer, Francesco Guardi (deux huiles sur toile)
Caprice à l’arc en ruine et Caprice au portique et à l’église, Francesco Guardi (deux huiles sur bois)

 Piazzetta et quai des Esclavons, Francesco Guardi

Mosaïques du Palais Garnier


Des artistes mosaïstes vénitiens à l’Opéra Garnier (merci JM) ont travaillé à la décoration de la voûte de l’avant-foyer. Une inscription en caractères grecs rappelle les noms des artistes et ouvriers : « La mosaïque décorative a été appliquée pour la première fois en France pour l’ornementation de cette voûte et la vulgarisation de cet art. Les figures peintes ont été exécutées par Salviati [à Venise] d’après les cartons de M. Curzon, les ornements par Facchina, l’architecture est de Ch. Garnier. » Une petite colonie d’ouvriers vénitiens, dirigés par Mattiozi et Facchina, a été installée dans une partie du bâtiment. C’est là qu’ont été fabriqués les ornements et les fonds de la voûte de l’avant-foyer. Quant aux figures mythologiques, c’est à Venise même que le travail à eu lieu, et elles ont été expédiées par fragments dans des caisses d’une grande solidité. (Notes extraites de Le Nouvel Opéra de Charles Nuitter, 1875, p.94-106)

À propos de Facchina (1826-1904), on lui doit aussi les mosaïques du vestibule du Petit-Palais, les décors des musées Galliera, Grévin, Carnavalet, de la galerie Viviennne, des grands magasins le Printemps et le Bon Marché entre autres.

07 janvier, 2010

Le retour



Ça y est, les vacances sont finies! Le voyage à Paris fut très agréable mais
le temps a filé trop vite... Promenades, gourmandises, sympathiques rencontres.
Je n'ai malheureusement pas pu voir tout ceux que je comptais rencontrer
(je pense à Catherine, Philippe, Dorothée, Julie Pauline...).
Ce n'est que partie remise car je reviendrai.
Je sens que la journée va être longue car je suis réveillée
depuis 3h du mat. Terrible le décalage horaire!
Je rapporte dans mes valises plusieurs livres sur Venise
que je vous présenterai dans les semaines à venir.

03 janvier, 2010

Portrait de ville

Avis aux parisiens: il y aura une conférence sur Venise au Musée d'Art et d'histoire du Judaïsme.

Venise

Lundi 18 janvier 2010 à 19 h 30

Par Maurice Kriegel

Venise, vue prise du cimetière israélite du Lido©MAHJ

« Venise contradictoire de la Renaissance et du baroque. Qui invente le ghetto (1516), s’acharne à souligner les distinctions entre les groupes sociaux, les appartenances religieuses, les “naturels” et les “étrangers”. Mais où se construisent, du côté juif comme du côté chrétien, sur des fondements différents, des doctrines de la tolérance, et où se met en place, dans la rencontre entre les différentes cultures juives venues des quatre coins de la Méditerranée, entre une orthodoxie attentive au changement et les dissidences, un premier modèle de Haskalah : où émerge ainsi un premier mouvement des “Lumières juives”. »
(M. K.)

Maurice Kriegel est historien et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) dans la discipline « études juives ».

Tarifs: 5 euros/ 3 euros
Réservation indispensable par mél
ou par téléphone au 01 53 01 86 48
du lundi au vendredi
de 14 h à 18 h

01 janvier, 2010

Bonne Année 2010


Je vous souhaite une excellente année 2010,
du bonheur, de la santé, et beaucoup de joie!
Buon Anno a tutti!!