Cette semaine, je me concentre plus particulièrement sur la Venise musicale, celle des ospedali. Ce qui m’a amenée à relire Les Balades musicales dans Venise de Sylvie Mamy, un ouvrage très intéressant, richement illustré qui propose des promenades thématiques autour des lieux, des musiciens et compositeurs ayant marqué la vie musicale vénitienne. Ainsi, le chapitre 4 porte sur les hospices musiciens ou ospedali grandi qui sont au nombre de quatre :
Ospedale degli Incurabili (1522) : cet institut fut fondé par la volonté de deux patriciennes vénitiennes – Maria Malipiero et Marina Grimaldi – dans un premier temps il accueillit les syphilitiques, qui a cette époque étaient « incurables », puis se consacra plus tard à l’accueil et à l’éducation des jeunes orphelins. Baldassare Galuppi, dit il Buranello, y fut maître de chapelle, Porpora maître de chœur avant de diriger la chapelle musicale de la Pietà en 1742, puis celle de l’Ospedaletto. Il reviendra aux Incurabili en 1768. Hasse composa pour cette chapelle un Miserere.
Ospedale dei Derelitti aussi appelé Ospedaletto (1528) : elle fut fondée par Girolamo Miani. Y ont œuvré Tomaso Traetta, Legrenzi, Porpora et Domenico Cimarosa, entre autres.
Ospedale dei Derelitti aussi appelé Ospedaletto (1528) : elle fut fondée par Girolamo Miani. Y ont œuvré Tomaso Traetta, Legrenzi, Porpora et Domenico Cimarosa, entre autres.
Sala di Musica à l'Ospedaletto
Ancienne Pietà
Plaque commémorative à l'emplacement de l'ancienne Pietà.
Ospedale della Pietà : endroit où enseigna Vivaldi de 1703-1738 et dont ne subsistent aujourd’hui plus que quatre colonnes qu’on peut voir dans l’hôtel Metropole, la cour avec son puits et l’escalier en hélice. Francesco Gasparini y fut maître de chapelle de 1701-1713, il enseigna notamment à Faustina Bordoni (élève payante). La Pietà actuelle, située juste à côté de l’hôtel date de 1760.
Ces ospedali étaient à la fois des hôpitaux, des hospices, des orphelinats et des écoles de musique.
Ces ospedali étaient à la fois des hôpitaux, des hospices, des orphelinats et des écoles de musique.
« À la Pietà on prie Dieu avec le violon;
aux Mendicanti avec la flûte;
à l’Ospedaletto avec le basson
et aux Incurabili avec le tambour. »
Anonyme, XVIIIe siècle.
À visiter :
- Ospedaletto, l’église, la salle de Musique, la cour des « putte » et l’escalier, Castello 6691, barbaria delle Tole : vendredi et samedi 15h30-18h30, entrée 2 euros.
- La Pietà, riva degli Schiavoni : lundi-dimanche 10h-12h et 16h-18h.
- Incurabili, fondamenta Zaterre allo Spirito Santo , Dorsoduro 423 : le cloître est accessible aux heures où l’Académie des Beaux-Arts est ouverte.
- Église San Lazzaro dei Mendicanti, fondamenta dei Mendicanti près de SS. Giovanni e Paolo : l’église est ouverte lors des messes (je ne l’ai personnellement jamais trouvée ouverte…) et l’accès aux cloîtres est possible durant les heures de visite de l’hôpital, l’après-midi à partir de 15h.
- Le petit musée de la Pietà Antonio Vivaldi, calle della Pietà 3701 : lundi-mercredi 11h-16h.
- Ospedaletto, l’église, la salle de Musique, la cour des « putte » et l’escalier, Castello 6691, barbaria delle Tole : vendredi et samedi 15h30-18h30, entrée 2 euros.
- La Pietà, riva degli Schiavoni : lundi-dimanche 10h-12h et 16h-18h.
- Incurabili, fondamenta Zaterre allo Spirito Santo , Dorsoduro 423 : le cloître est accessible aux heures où l’Académie des Beaux-Arts est ouverte.
- Église San Lazzaro dei Mendicanti, fondamenta dei Mendicanti près de SS. Giovanni e Paolo : l’église est ouverte lors des messes (je ne l’ai personnellement jamais trouvée ouverte…) et l’accès aux cloîtres est possible durant les heures de visite de l’hôpital, l’après-midi à partir de 15h.
- Le petit musée de la Pietà Antonio Vivaldi, calle della Pietà 3701 : lundi-mercredi 11h-16h.
À écouter :
- Les Grazie Veneziane : Musica degli Ospedali (Porpora, Hasse et Galuppi) par le Vocal Concert Dresden sous la direction de Peter Kopp, étiquette Carus, 2008.
- Les Grazie Veneziane : Musica degli Ospedali (Porpora, Hasse et Galuppi) par le Vocal Concert Dresden sous la direction de Peter Kopp, étiquette Carus, 2008.
À lire sur le sujet :
- Mélodies urbaines : La musique dans les villes d’Europe (XVIe-XIXe siècles), sous la dir. de Laure Gauthier et Mélanie Traversier, Paris, P.U.P.S., coll. Musiques-écritures, 2008. Plus particulièrement p.67-80 et p.177-200.
- Patrick Barbier. La Venise de Vivaldi : Musiques et fêtes baroques, Paris, Grasset, 2002.
- Mélodies urbaines : La musique dans les villes d’Europe (XVIe-XIXe siècles), sous la dir. de Laure Gauthier et Mélanie Traversier, Paris, P.U.P.S., coll. Musiques-écritures, 2008. Plus particulièrement p.67-80 et p.177-200.
- Patrick Barbier. La Venise de Vivaldi : Musiques et fêtes baroques, Paris, Grasset, 2002.
Merveilleux site super bien documenté et sensible sur VENISE.
RépondreSupprimerJ'en suis fou maoureux et rêve chaque jour d'y retourner une 7° fois et puis dans 2 ans y aller 15 jours à un mois.
Je me sens bien que dnas cette ville de ravissement, de raffinmement.
Bravo à toi
amoureux....j'en suis
RépondreSupprimerMerci pour ce gentil commentaire! Je n'en suis qu'à mon 3e voyage et chaque jour, comme vous, je rêve d'y retourner... Ce qui n'est pas évident vu où j'habite... beaucoup trop loin de la Sérénissime... Ce blog m'aide à rester en contact avec elle et m'offre le plaisir de partager et d'échanger avec d'autres qui partagent cette passion.
RépondreSupprimerCiao Anna Livia, quello che pubblichi qui e' un'ispirazione per me!
RépondreSupprimersai dirmi se questo verso anonimo e scritto in originale in italiano o in francese? forse in veneziano :) cqm lo capisco e lo traducco in bulgaro dal francese ;)
« À la Pietà on prie Dieu avec le violon;
aux Mendicanti avec la flûte;
à l’Ospedaletto avec le basson
et aux Incurabili avec le tambour. »
Anonyme, XVIIIe siècle.
Ciao Emilia,
RépondreSupprimermi dispiace, non so se il testo era scritto in francese o italiano. Ho fatto qualche ricerche ma non ho trovato niente.
comunque grazie, mi piace anche in francese, poi non importa, Casanova scrisse le sue memorie in francese, le lettere che si scambiavano con M.M. (quella sua monaca del convento muranese) erano in francese. Cioe' il francese andava benissimo per Venezia del Settecento
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