Les terrains où se trouvaient le complexe industriel de la SAFFA (Società Anonima Fabbriche Fiammiferi e Affini) en activité de la fin du 19e siècle (1874) jusqu’au milieu de années 50 ont été récupérés pour laisser place à un nouveau quartier résidentiel. C’est le cabinet de Vittorio Gregotti qui a remporté le concours avec son projet d’immeubles à habitations. La première phase fut complétée entre 1981-1994 puis une seconde entre 1998-2002. Le projet est composé de six édifices résidentiels comportant 192 logements. Les opinions autour de ce projet furent divisées. Pour certains, il constituait un bel exemple d’intégration entre le moderne et le traditionnel (respect de la topologie vénitienne traditionnelle, présence d’altane et de campi), mais pour d’autres il a entraîné la disparition d’un patrimoine important du passé industriel de Venise puisque des structures d’anciens bâtiments de la Saffa, considérés par certains comme faisant partie d'un patrimoine à conserver, ont dû être détruits pour faire place aux nouveaux immeubles. On peut encore voir quelques vestiges de ce passé industriel sur le site.
Vestiges
Vestiges
Lieu : le
complexe est situé entre le rio de la Crea,
le canal de Cannaregio, la gare (calle Priuli detta dei Cavalletti) et
le parc Savorgnan (calle de la Misericordia).
Les calli qui le traversent :
Calle dei Due Corti
Calle de la Stala
Calle Muschier
Calle del Solfarin
Calle
et Corte del Camin (cheminée)
Calle et Campo Saffa
Calle de le Altane
Calle Baschiera
Corte Bagolaro (vestiges
d’un bâtiment)
Margelle de puits originale
Vers le campo Bagolaro
Campo Saffa
Vestige de cheminée, Corte del Camin
Notre guide
Ancienne entrée de la zone industrielle au 469, Fondamenta San Giobbe
Inscription: SOCIETÀ ANONIMA FABBRICHE RIUNITE DI FIAMMIFERI MILANO STABILMENTO BASCHIERA
a part pour il pozzo e i lampioni,quand on passent dans se quartier on as plus du tout l impression d etre a venise... ;-) belle journee....
RépondreSupprimerC'est fonctionnel, c'est rationnel , ça a mal vieilli, ce sera bientot en ruine: "L’omniprésente laideur du monde moderne" Milan Kundera
RépondreSupprimerJ'y suis passé une fois et j'étais un peu étonnée. C'est laid, mais peut-être était-ce nécessaire pour offrir des logements confortables et à loyer accessible aux familles vénitiennes !? Qui vit dans ce quartier ? En tout cas merci AnnaLivia de nous en avoir parlé.
RépondreSupprimerA bientôt la suite :-)
Je semble être la seule, mais je ne trouve pas ça laid. Oui, le crépi a besoin d'être refait, comme sur n'importe quel bâtiment le temps et la pollution laissent leur trace, et les graffitis effacés, mais les formes ne me choquent pas et ne défigurent pas le quartier. Et bien, moi ça me choque moins que les énormes publicités qu'on nous inflige sur les façades des monuments.
RépondreSupprimerVeneziamia: Je crois qu'il s'agit de logements abordables (ce qui manque à Venise). J'ai préparé une série d'articles sur les différents ensembles d'habitations modernes autour de Venise. À suivre donc...
Bonne fin de semaine!
Tu as raison AnnaLivia, ce n'est pas fondamentalement laid, mais à côté de la Venise historique avec ses bâtiments gothiques ça laisse une impression un peu décalée ! L'important est que les vénitiens puissent le loger sur place, sans s'expatrier sur la terre ferme. J'attends avec joie tes prochains messages. Bon dimanche :-)
RépondreSupprimerD'accord avec toi, AnnaLivia.
RépondreSupprimerCes immeubles, bien qu'ils ne soient pas des palais, ne sont pas laids;-)
Ton reportage est passionnant. Les vestiges sont des plus intéressants et j'aime beaucoup tes cadrages.
C'est une facette de Venise que j'ignorais et qui vaut la peine d'être montrée, surtout avec un guide aussi sympa :-)
Un tel quartier montre que Venise n'est pas qu'une ville-musée, mais au contraire une ville vivante.
Merci pour ces belles images.