Une expo intrigante que j'essaierai de visiter en juillet.
Voici un article tiré du Journal du luxe (la
référence est à la fin du texte).
27 juin 2015 • Laura
Les Marches, œuvre hybride et modulaire signée Stéphanie Marin
s’inscrit dans le paysage fantasmagorique imaginé par Céleste Boursier
Mougenot pour une exposition surprenante et inédite au Palais de Tokyo.
Pour
Acqua Alta, Céleste Boursier Mougenot a mis le
Palais de Tokyo en eau, invitant le visiteur à vivre une expérience
visuelle, tactile et auditive lors d’une promenade en barque dans
l’obscurité.
L’éditeur de Design Smarin collabore avec l’artiste Céleste Boursier Mougenot pour exposer Les Marches
Acquaalta : une exposition en référence à Venise
Céleste Boursier Mougenot représente actuellement la
France à la 56 ème Biennale de Venise avec l’œuvre Révolution réalisée
elle aussi en collaboration avec l’éditeur Smarin.
L’exposition Acquaalta lui a été inspirée par le phénomène de l’eau
qui monte et recouvre Venise à l’Automne. Son idée était aussi, après
une exposition en pleine lumière avec les portes ouvertes à Venise, de
faire une alternance en travaillant au Palais de Tokyo avec la nuit et
l’obscurité.
Une inspiration née d’autres oeuvres
Au delà de l’eau qui monte dans la nuit à Venise, Céleste Boursier
Mougenot s’est inspirée du Mythe de Narcisse qui se noie dans son reflet
et de différents films ou tableaux qui ont nourri son imagination :
– La nuit du Chasseur, film noir, fantastique et onirique, avec la barque qui navigue au fil de l’eau et un pic d’angoisse
– Dead Man pour le lavement de l’image et l’évaporation du sujet et aussi l’errance en barque, parfois
– La Mer de Glace du peintre allemand Friedrich
Acqua Alta : une expérience sensorielle
Au Palais de Tokyo, Céleste Boursier Mougenot a créé une exposition qui est activée par le visiteur.
Les images sont captées et retransmises en direct sous forme de
silhouettes que Céleste nomme des “zombidrones” , le vocable “drone”
étant utilisé dans son sens musical. Céleste Boursier Mougenot a choisi
de faire varier le son en fonction de l’image. Le son est abstrait, il y
a une notion d’aléatoire car le visiteur peut retrouver son image
démultipliée sur les murs ou ne pas la retrouver du tout.
L’expérience débute par une promenade en barque dans la pénombre, sur
une eau noire pleine de reflets. Les reflets sur les murs peuvent aussi
faire penser aux flammes de l’enfer. Le visiteur, comme un gondolier,
fait avancer son embarcation à l’aide d’une rame et termine sa promenade
lacustre en venant s’échouer sur une île déserte. C’est là qu’il y a le
plus de reflets.
Sur l’île, comme dans le tableau de Friedrich où des blocs de glace
brisés se dressent vers le ciel, la scénographie de Smarin, d’une façon
plus douce, invite le voyageur épuisé à se reposer.
Les Marches de SMARIN
Les Marches ressemblent à s’y méprendre à des blocs de béton.
Leur dessin particulier est la base d’une infinité d’assemblages
possibles, définissant des escaliers aux allures classiques et pourtant
souples au corps. Un mobilier à la fois discret, intrigant, qui révèle
la possibilité du confort et d’une scénographie sculpturale, dessiné
pour faire partie d’un tout, d’un paysage image.
Au Palais de Tokyo, les visiteurs ne résistent pas longtemps à l’envie de s’allonger sur Les Marches.
Smarin : éditeur de mobilier scénographique
Smarin est une maison d’édition française créée par la designer
Stéphanie Marin qui a eu son premier succès en 2004 avec les fameux
Livingstones, les coussins galets (que l’on pourra notamment retrouver
sur la scène du
Salon du luxe Paris les 9 et 10 juillet 2015).
La société d’édition Smarin conçoit, développe et distribue des
projets de design dans les domaines du mobilier, de la scénographie et
de l’aménagement d’espaces. Spécialisée dans le meuble haut de gamme
produit dans ses ateliers à Nice, Smarin développe constamment de
nouveaux objets, en collaborant avec des designers et fait partie
intégrante du paysage des maisons d’édition de design française. Les
objets Smarin sont distribués dans le monde entier.
Les Marches sont exposées au Palais de Tokyo du 24 juin au 13
septembre 2015, au cœur de l’exposition Acquaalta, ainsi qu’à la
Biennale de Venise, jusqu’au 22 novembre
Les modules qui composent les deux installations, ainsi que d’autres
éléments issus de cette logique, seront référencés au catalogue Smarin
dès septembre 2015.
Réf:
http://journalduluxe.fr/acquaalta-palais-de-tokyo/
Pour en savoir plus:
http://www.palaisdetokyo.com/fr/exposition/celeste-boursier-mougenot