Le Turquetto
Se pourrait-il qu'un tableau célèbre – dont la signature présente une discrète anomalie – soit l'unique œuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne ? Un égal du Titien ou du Véronèse ? Né à Constantinople en 1519, Elie Soriano a émigré très jeune à Venise, masqué son identité, troqué son nom contre celui d'Elias Troyanos, fréquenté les ateliers de Titien, et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de Turquetto : le "Petit Turc", comme l'a surnommé Titien lui-même. Metin Arditi retrace le destin mouvementé de cet artiste, né juif en terre musulmane, nourri de foi chrétienne, qui fut traîné en justice pour hérésie…
Actes sud, août 2011
Pierre Rosenberg. Venise, Itinérance. Actes sud, Imprimerie Nationale, septembre 2011
Michel Honaker. Mortelle Venise. Éd. Rageot,coll. Heure Noire, septembre 2011 (littérature jeunesse)
Hugh Palmer. Secrets de Venise. Éd. Vilo, septembre 2011
Ruggero Rugolo et Massimo Favilla. Venise rococo, l’art de vivre dans la lagune au XVIIIe siècle. Éd. Hazan, octobre 2011
Présentation de l'éditeur
Au début du XVIIIe siècle, Venise ne se présente plus comme le théâtre de la grandeur baroque. L’excès et l’emphase s’apaisent : un registre plus détendu s’affirme, déterminé par le bon gout de l’esthétique rococo, qui troque le faste et la surabondance contre une inclinaison pour les petites choses. Les espaces destinés à être décorés sont désormais surtout les pièces les plus secrètes, les boudoirs, les lieux intimes, destinés aux réunions entre amis et à la conversation. Les allégories redondantes de l’époque baroque sont remplacées par un langage plus léger, animé d’éléments naturalistes et d’ornements gracieux. Les teintes aussi s’éclaircissent : de la blancheur éblouissante relevée d’ors des stucs on passe aux tonalités pastel douces et reposantes. L’esthétique rococo induit un renversement des termes comme des valeurs : ce qui était minuscule devient grandiose. Il s’agit de la conversion « éclairée », qui fait qu’on passe de la rhétorique à l’antirhétorique. C’est l’immense intérêt de la campagne photographique à l’origine de cet ouvrage que de nous restituer et nous faire mesurer dans tous ses détails la mue considérable qu’a connu alors la Sérénissime. Qu’il s’agisse des extérieurs ou des intérieurs de la ville, Venise à cette époque a rejeté le masque du mythe, pour arborer ses véritables traits « humains». C’est un siècle qui fixe le visage de la ville par le biais du pinceau de Canaletto et qui, dans les toiles de Pietro Longhi et les comédies de Carlo Goldoni, surprend la noblesse, ainsi que la bourgeoisie et le peuple, dans leurs attitudes quotidiennes. Pour autant, ce n’est pas une époque uniforme : si d’une part elle se perd dans les cieux infinis de Tiepolo, d’autre part elle s’attarde sur les décolletés des religieuses immortalisées par Francesco Guardi. Grâce à une campagne de prise de vue et une iconographie spectaculaires, les auteurs font découvrir au lecteur un Venise différent qui ne se cantonne pas aux images suggestives de Tiepolo et Canaletto mais s’élargit aux lieux cachés et fascinants de la vie culturelle et sociale de l’époque. Ils ouvrent les portes de palais méconnus et dévoilent les secrets de la vie quotidienne de l’aristocratie vénitienne du XVIIIe siècle, avec ses habits, ses objets de toilette, ses gouts raffinés pour le décor, pour l’art, la musique, le théâtre et la peinture. L’ultime art de vivre des années rococo avant la chute brutale de la République en 1797, victime du poids de l’Histoire
Biographie de l'auteur
Ruggero Rugolo a enseigné Histoire de l’art moderne à l’Université Ca’ Foscari. Pour SASSI il a été co-auteur du volume Gli affreschi nei palazzi e nelle ville venete (« Les fresques dans les palais et les villas de la Vénétie », 2008) et Venezia Barocca (« Venise baroque », 2009). Il fait partie de la rédaction de l’Istituto Veneto di Scienze, Lettere e d’Arti de Venise.
Massimo Favilla enseigné l’urbanisme à l’Université IUAV de Venise, ainsi qu’à l’Université Ca’ Foscari dans le cadre du cour d’Histoire de la critique d’art. Il a été co-auteur du volume Gli affreschi nei palazzi e nelle ville venete (« Les fresques dans les palais et les villas de la Vénétie », 2008) et Venezia Barocca (« Venise baroque », 2009).
Massimo Favilla enseigné l’urbanisme à l’Université IUAV de Venise, ainsi qu’à l’Université Ca’ Foscari dans le cadre du cour d’Histoire de la critique d’art. Il a été co-auteur du volume Gli affreschi nei palazzi e nelle ville venete (« Les fresques dans les palais et les villas de la Vénétie », 2008) et Venezia Barocca (« Venise baroque », 2009).
Détails sur le produit
Relié: 272 pages
Editeur : Hazan (5 octobre 2011)
Collection : Beaux Arts
Langue : Français
ISBN-10: 2754105573
Jacques Boulay et Jean-Philippe Follet. Venise panoramique. Éd. Citadelles, octobre 2011
Jean-Michel Berts. La lumière de Venise. Éd. Assouline, octobre 2011
Je n'ai pas encore d'information sur ce livre,mais vous pouvez avoir un aperçu du travail du photographe sur son site.
Christine Nilsson. Venise. Éd. Harfang, novembre 2011