14 décembre, 2016

Trois saisons à Venise


Versus-lire - Matthias Zschokke: "Trois saisons à Venise", Editions Zoé

De juin 2012 à janvier 2013, Matthias Zschokke a vécu à Venise, invité par une fondation culturelle. Saisi par la beauté des lieux, lʹécrivain ne parvient plus à écrire et passe le plus clair de son temps à ne rien faire, sinon à déambuler dans les rues dʹune ville que lʹon (re)découvre à travers des gestes quotidiens, boire un macchiato, faire le marché aux légumes, prendre le vaporetto, nager au Rialto, recevoir les voyageurs. Car à Venise, Zschokke le solitaire est pris dans un tourbillon humain fait de touristes, dʹamis et de famille.
Donc Matthias Zschokke nʹécrit pas, il le répète à lʹenvi dans les mails quʹil envoie à de multiples destinataires. "Trois Saisons à Venise" contredit lʹaffirmation car ces courriels sont de petits bijoux littéraires qui forment une entité, sorte de roman dont le héros serait lʹauteur.

Par Anik Schuin

Lien pour écouter l'entretien:
http://www.rts.ch/play/radio/versus-lire/audio/versus-lire-matthias-zschokke-trois-saisons-a-venise-editions-zoe?id=8203854
http://www.editionszoe.ch/livre/trois-saisons-a-venise

13 décembre, 2016

Barbara Strozzi à Venise en 1656

Cette semaine, dans le cadre de l'émission Musicopolis sur France Musique, Barbara Strozzi à Venise en 1656.
A la rencontre de Barbara Strozzi, l'une des compositrices les plus célèbres de son époque et au destin si singulier dans la Venise du XVIIe siècle…


 

23 novembre, 2016

Nouveau musée à Venise





Un nouveau musée consacré à la musique a vu le jour à Venise. Il s'agit du Museo della Musica del Conservatorio Benedetto Marcello située dans le palazzo Pisani près du campo Santo Stefano. La collection composée d'instruments anciens, de photographies, de partitions et d'objets divers dont un banc qui a servi lors du dernier concert de Wagner, est installée dans l'appartement nuptial d'Alvise Pisani.




30 octobre, 2016

Musique et musiciennes à Venise. Histoire sociale des ospedali


Sur France Musique dans le cadre de l'émission Sous la couverture De Caroline Giron-Panel “Musique et musiciennes à Venise. Histoire sociale des ospedali - XVIIe-XVIIIe siècles”
“Enfants prodiges, génies en devenir, célèbres pour avoir déçu Jean-Jacques Rousseau qui les qualifia de laiderons tout en se délectant de leur chant, les musiciennes des ospedali méritent une place à part dans l’histoire culturelle et musicale de Venise...”

Quelles sont les raisons qui expliquent cette spécificité vénitienne ? Pourquoi avoir choisi de réserver l’apprentissage de la musique aux seules filles ? Qui étaient ces musiciennes ? Quels témoignages en ont donné les voyageurs qui traversaient l’Europe pour venir les entendre ?

Lien pour écouter le podcast: http://www.francemusique.fr/emission/sous-la-couverture/2016-2017/de-caroline-giron-panel-musique-et-musiciennes-venise-histoire-sociale-des-ospedali-xvie

Archiviste paléographe, docteure de l’Université de Grenoble et de l’Università Ca’ Foscari à Venise, ancienne membre de l’École française de Rome, Caroline Giron-Panel est conservatrice à la Bibliothèque nationale de France-Bnf. Ses travaux portent sur l’histoire du fait musical, sur la circulation des musiciens à l’époque moderne et les rapports entre musique et genre.

Musique et musiciennes à Venise. Histoire sociale des ospedali (XVIe-XVIIIe siècles)
Giron-Panel, Caroline
Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome 363
Roma: École française de Rome, 2015
ISBN: 978-2-7283-0993-1
1082 p., ill. n/b et pl. coul.
Résumé:
Célèbres pour avoir déçu Jean-Jacques Rousseau, qui les qualifia de « laiderons » tout en se délectant de leur chant, les musiciennes des ospedali méritent une place à part dans l’histoire culturelle et musicale de Venise. Au début du XVIe siècle, les institutions charitables vénitiennes ne faisaient pas figure d’exception dans l’Europe de la Réforme catholique : toutes les grandes villes se dotaient alors d’hôpitaux, d’orphelinats et d’établissements destinés à secourir les enfants trouvés. Pourtant, seuls les ospedali de Venise ont vu se développer en leur sein de prestigieuses écoles de musique, qui ont formé des musiciennes suffisamment exceptionnelles pour attirer, au XVIIIe siècle, les amateurs de toute l’Europe. Quelles sont les raisons qui expliquent cette spécificité vénitienne ? Pourquoi avoir choisi de réserver l’apprentissage de la musique aux seules filles ? Qui étaient ces musiciennes ? Quels témoignages en ont donné les voyageurs qui traversaient l’Europe pour venir les entendre ? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage souhaite répondre, en adoptant une vision kaléidoscopique de ce phénomène exceptionnel. À la lisière de l’histoire sociale, de la musicologie, de l’histoire culturelle et des études de genre, cet ouvrage explore les sources d’un modèle vénitien voué à un brillant avenir, puisque les actuels conservatoires en sont les héritiers directs.

http://www.aibl.fr/IMG/pdf/hommageaibl_berce_musique-et-musiciennes-a-venise_22-01-2016.pdf


12 septembre, 2016

05 août, 2016

Venise à Lisbonne

Quelques tableaux vénitiens repérés durant mon séjour à Lisbonne dans le musée Calouste Gulbenkian. Des Guardi et un Corot.








06 juillet, 2016

Heures vénitiennes



Sur France Culture: Heures vénitiennes - Torcello, Rialto et Piazza San Marco (1ère diffusion : 29/09/1969)
Par Bronislaw Horowicz - Avec René Huyghe et Marcel Brion - Réalisation Bronislaw Horowicz


Vous pouvez retrouver ces entretiens transcrits dans Se perdre dans Venise, livre qui a été réédité aux éditions de la Tour Verte en 2012.

23 juin, 2016

Venise autrement sur la RTS

Venise autrement (1/2)

Musée à ciel ouvert, Venise est le paradis de l'industrie du tourisme. Mais c’est aussi une ville de 55’000 habitants avec ses pharmacies, ses universités, ses cafés. Un lieu unique où tout se fait à pied ou en bateau, où la lenteur est une nécessité autant qu'une évidence.


Laurent Cittone, qui y a vécu dans les années 1980, en garde une profonde nostalgie. C’est à travers ses yeux que nous découvrons la ville où la vie se mêle à l'eau. Une nature omniprésente que parfois les hommes ne savent plus écouter.

Un reportage d’Antoine Lalanne-Desmet réalisé par Carmen Algarrada.

la suite demain...

Venise autrement (2/2)

Musée à ciel ouvert, Venise est le paradis du tourisme. Mais c’est aussi une ville de 55’000 habitants avec ses pharmacies, ses universités, ses cafés. Un lieu unique où tout se fait à pied ou en bateau, où la lenteur est une nécessité autant qu'une évidence.
Laurent Cittone, qui y a vécu dans les années 1980, en garde une profonde nostalgie. C’est à travers ses yeux que nous découvrons la ville où la vie se mêle à l'eau. Le bloggeur de "Tramezzinimag" nous entraîne de l’hôpital à la Giudecca, l'île en face de la Pointe de la Douane, où nous rencontrons un Vénitien qui habite une maison idéale, mais abandonnée, comme bien d'autres à Venise.

Un reportage d’Antoine Lalanne-Desmet réalisé par Carmen Algarrada.


Nouvelle parution



Merci à Cothraige pour l'information : )

Les 100 mots de Venise aux P.U.F.

Résumé
Savez-vous comment devenir citoyen de Venise en période de crue ? Connaissez-vous la vraie recette du spritz et ce que le carpaccio de bœuf doit au peintre Carpaccio ? Savez-vous ce que sont les nizioleti, que vous rencontrerez pourtant à chaque coin de rue ?
Pour vous accompagner dans votre visite ou en guise d’invitation au voyage, Olympia Alberti, en amoureuse, en poète et en épicurienne, vous confie 100 clefs permettant d’apprécier dans toute sa splendeur l’art vénitien, qui est aussi un art de vivre.
Suivez le guide. Ici, on croise les fantômes de Byron et de Casanova, du Titien et de Véronèse, de Vivaldi et de Marco Polo. On apprend à maîtriser les codes du carnaval et à reconnaître le son de la Marangona, la cloche la plus grave du campanile. Au terme d’un parcours qui tient tous les sens en éveil, vous aurez percé quelques secrets de la Sérénissime, dont le mystère reste inépuisable…

Que sais-je? s'embellit pour raconter l'âme vénitienne
Guide. La poétesse et sémiologue Olympia Alberti signe un abécédaire mirobolant dans la célèbre collection didactique des Presses universitaires de France.

Par Gilbert Salem

Venise est bien plus qu’un joyau urbanistique qu’un tourisme hypertrophié endommage. Elle est un phare historique, un ancien empire colonial qui a laissé des traces un peu partout en Méditerranée, ainsi que dans d’innombrables publications. Française née à Antibes, la poétesse, romancière et linguiste Olympia Alberti connaît et aime la Cité des Doges, comme si elle y avait longtemps vécu. Au risque de quelquefois la raconter, avec charme (et mordache, comme on dit chez nous) à la première personne. Le déclinant selon l’ordre alphabétique, à l’instar de dictionnaires amoureux en vogue, elle a festonné son ouvrage de A à Z, en donnant libre cours à sa fantaisie épicurienne, que charpentent des précisions vérifiées.

Ses 100 mots de Venise s’ébauchent, sans surprise, par le mot amour, «l’autre nom de Dieu», écrit-elle, en levant un verre de Spritz – à base de vin blanc pétillant et de Campari – à Vivaldi. Il s’achève par un verbe très vénitien, qui peut être substantivé: zattere, équivalent vernaculaire de l’italien universel passeggiare, dont découle la rituelle passeggiata. Soit une promenade en ville après la sieste.

De Carpaccio au carnaval

Entre ces deux termes, pas si dissemblables, Olympia rebondit d’initiale en initiale pour nous émerveiller des opéras de Bellini, du théâtre de Goldoni, des peintures de Tiepolo, Canaletto, Véronèse; autant de maîtres anciens qui ont été à l’origine de la modernité des œuvres exposées depuis 1895 dans une biennale au retentissement international.

Elle honore bien sûr Carpaccio le peintre, mais aussi le carpaccio de bœuf, dont la rougeur crue des lamelles serait un hommage gastronomique aux crépuscules flamboyants du paysagiste. Au passage, elle décortique l’esprit du carnaval vénitien. Vous saurez que son étymologie dérive du verbe carnelevare, «ôter la viande».

Résistance à Internet

Ce nouveau guide de Venise, au discours délibérément enjoué, paraît dans la collection Que sais-je?, fondée en 1941 aux Presses universitaires de France (PUF) par Paul Angoulvent à l’intention surtout des écoliers et des universitaires. Des opuscules en format poche respectant des critères traditionnels: concision, précision et austérité. La série se ferait-elle enfin attrayante pour appâter un lectorat moins intello? Celui-ci lui préférerait-il des encyclopédies en ligne gratuites, et tout aussi performantes?

Selon une porte-parole des PUF, la concurrence de Wikipédia n’a pas duré: «Au début d’Internet, la collection a su résister en développant un catalogue numérique: tous les Que sais-je? sont disponibles en e-publications dans toutes les bibliothèques universitaires par le biais du bouquet CAIRN (ndlr: un portail de consultation lancé en 2005). On constate une défiance accrue à l’égard des informations disponibles sur Internet. Nous tirons notre épingle du jeu en nous appuyant sur la parole des experts, sur une politique d’auteurs exigeante et un savoir systématiquement vérifié, contrôlé et autorisé. En 128 pages, c’est toujours la garantie de faire le point sur les connaissances actuelles et d’acquérir un savoir précis et exact en peu de temps.»

Les 100 mots de Venise
Olympia Alberti
PUF, 130 p.

(TDG)



19 juin, 2016

Autour de Venise


Quelques émissions à écouter...

Sur la RTS: Monumental
La naissance de Venise
Venise a été construite au milieu d’une lagune sur un archipel de petites îles. Aujourd’hui, la Sérénissime conserve de nombreux témoignages de son glorieux passé. Comment la ville a-t-elle été créée? Pourquoi est-elle implantée dans ce site singulier? Quel est son avenir?

Réponses avec Elisabeth Crouzet-Pavan, auteure du livre "Le Moyen Âge de Venise, des eaux salées au miracle des pierres" aux éditions Albin Michel.





Sur France Inter: Cosmopolitaine

Spécial Exils: Giacomo Casanova

En partenariat avec le Théâtre de l'Odéon

Une soirée enregistrée au Théâtre de l'Odéon , le 6 juin 2016, en présence deChantal Thomas , avec des textes lus par Christophe Brault
Giacomo Casanova: « Ma mère me mit au monde à Venise le 2 d’Avril jour de Pâques de l’an 1725. Elle eut la veille une grosse envie d’écrevisse. Je les aime beaucoup. » Aventurier insolite et surprenant écrivain, grand voyageur, bibliothécaire, gastronome, escroc, espion, joueur, libertin, homme des Lumières et témoin d'une société qui s'écroule, Giacomo Casanova reste avant tout un vénitien, bien qu'il ait dû fuir sa ville après son évasion de la prison des Plombs en 1756 et n'y retourna qu'en 1774. Après de brillantes études et une brève carrière ecclésiastique, il tente la vie militaire, en démissionne, sauve la vie d'un riche sénateur de Venise qui l'adopte à l'âge de 21 ans. Sa rencontre avec l'abbé de Bernis, libertin notoire, et ses frasques amoureuses le font arrêter par l'Inquisition. Évadé miraculeusement des Plombs, il s'exile à Paris où il retrouve Bernis et fait affaires, parcourt l'Europe entière, rencontre Voltaire et Rousseau, est fait Chevalier de Latran par le Pape Clément XIII en 1760, évite la pendaison à Londres, la ruine à Berlin, rencontre Catherine II à Saint-Pétersbourg, trouve fortune à Varsovie, la perd à la suite d'un duel, fuit de Paris en Espagne où il connaît la prison, tombe malade à Aix-en-Provence, retourne en Italie où il attend sa grâce, est à nouveau expulsé de Venise en 1783, rencontre Benjamin Franklin à Paris et Lorenzo da Ponte à Vienne (il aurait contribué au livret du Don Giovanni de Mozart). Giacomo Casanova pose enfin ses bagages en 1785 et, en amoureux des livres, prend la charge de la bibliothèque du Château de Dux, en Bohème, où il meurt le 4 juin 1798, après avoir rédigé ses mémoires, Histoire de ma vie.
Chantal Thomas est écrivain, spécialiste du XVIIIe siècle, en particulier de Sade et Casanova. Elle est l'auteur de Casanova un voyage libertin (Denoël,1985/Folio, 1998). Elle a récemment publié Pour Roland Barthes (Seuil, 2015).

Et en musique avec le Stabat Mater d'Antonio Vivaldi dans le cadre de l'émission la Tribune des critiques de disques sur France Musique.


05 juin, 2016

Le secret professionnel de l’île la plus secrète de Venise, la Giudecca


Le secret professionnel de l’île la plus secrète de Venise, la Giudecca

Portrait de l'île Giudecca et de ses habitants les Giudecchini.




En face des sentiers principaux de Venise, puisque à Venise on parle de sentiers et non de quartiers ou d’arrondissements, ceux de San Marco et du Dorsoduro, au Sud, leur faisant face, il y a une longue île en forme d’anguille, et qui s’appelle la Giudecca. Les touristes n’y vont pas ou très peu. Il y a moins d’hôtels. Il y a des Vénitiens et des Vénitiens en quelque sorte normaux. Ils ne sont plus que 60 000, les Vénitiens. Et leurs ouvriers sont à la Giudecca, où on trouve logements sociaux, et même, le croira-t-on possible, une piscine municipale. Et même même, ô romanesque, une prison pour femmes. Drôle d’île qui contredit le cliché de Venise. Quel est le secret professionnel de la Giudecca, à l’occasion de la publication dans la collection Bouquins, chez Robert Laffont, de Venise, histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, je reçois pour en parler Francesco Rapazzini, auteur dans cet ouvrage collectif du chapitre sur la Giudecca.

Bibliographie:

"Venise, histoire, promenades, anthologie et dictionnaire", sous la direction de Delphine Gachet et Alessandro Scarsella, Bouquins, Robert Laffont

"Antonio Caldara, Maddalena ai piedi di Cristo", dir. René Jacobs, Harmonia Mundi
"Antonio Vivaldi, Ercole sul Termodonte", dir. Fabio Bondi, Erato
"Luchino Visconti", Senso, DVD
"Camillo Boito", Senso, Actes Sud

Intervenants: Francesco Rapazzini, écrivain, comédien, journaliste

Pour écouter l'émission:
http://www.franceculture.fr/emissions/secret-professionnel/le-secret-professionnel-de-l-ile-la-plus-secrete-de-venise-la