Il enseignera l’italien et le latin au lycée Marco Polo à Venise ainsi que la littérature française et la littérature moderne et contemporaine à l’université de Padoue. Durant la guerre, il devra temporairement quitter l’Italie à cause de ses idées antifascistes. Socialiste convaincu, il s’opposera au fascisme et sera forcé d’interrompre ses activités d’enseignement à l’université pour avoir refusé de s’inscrire au parti fasciste. Contraint à l’exil, il se réfugie en Suisse durant l’occupation nazie de 1943-1945.
Il a notamment publié une foule de recueils de poésie de 1913-1975 ainsi que des essais, des traductions (Flaubert, Stendhal, entre autres) et autres écrits parmi lesquels figurent Guide sentimental de Venise (Guida sentimentale di Venezia, 1942), Fantaisies vénitiennes (1934) et Calle del Vento (1975).
On peut voir la maison qu’il a habitée à Venise, Fondamenta dei Cereri (2448B) non loin des Carmini.
DIEGO VALERI POETA, 1887 - 1976 QUI C’È SEMPRE UN POCO DI VENTO A TUTTE LE ORE, DI OGNI STAGIONE: UN SOFFIO ALMENO, UN RESPIRO. QUI DA TRENT’ANNI STO IO, CI VIVO. E GIORNO DOPO GIORNO SCRIVO IL MIO NOME SUL VENTO. 1975
Un très beau chapitre de son Guide sentimental s’intitule « L’autre Venise ». Diego Valeri est celui qui a rédigé le texte de la plaque en mémoire d’Henri de Régnier qui fut apposée en 1948 sur le mur du jardin de la Ca’Dario donnant sur le campiello Barbaro :
In questa antica casa dei Dario
« […] à l’intérieur des chambres closes, le miroitement du soleil dans l’eau se reflète et ne cesse de jouer sur les parois et les plafonds.. Où qu’on aille, si l’on baisse les yeux, on voit une ville renversée en un ciel plus lumineux que le ciel véritable; si on les lève, on voit des lueurs et des scintillements courir sur la face des palais, qui ne sont plus de marbre et de briques, mais d’une matière magique, semblable à celle dont naissent les rêves , les peintures. Tout est peinture dans ce pays physique et métaphysique, tout y est rêve de peintre, jusqu’à la plus solide et massive architecture, jusqu’à votre personne de chair et d’os. » p.12
« Venise est une ville qui éveille chez les véritables vivants toutes les puissances vitales, les empêchant de s’endormir dans l’automatisme des pensées, leur donnant des motifs toujours nouveaux de stupeurs et d’exaltations. » p.15
«Est-il besoin de dire qu’en écrivant ce petit livre, nous n’avons pas eu l’illusion de résoudre l’énigme insoluble qui s’enferme dans le nom de Venise? Histoire et légende, vers et prose, spleen et idéal, grandeur et décadence, Dichtung und Wahrheit, tout a déjà été mis en œuvre pour traduire par des mots l’ineffable cité. Résultat de ce travail : beaucoup de pages admirables, mémorables, mais non pas une page qui nous donne la clef du mystère. Si l’on continue à écrire sur Venise, ce n’est donc pas qu’on espère en « achever la louange » mais seulement pour « soulager son âme ». Dante parlait ainsi de Béatrice; et c’est ainsi que nous parlons de Venise, notre amour en forme de ville.» p.157-158
Voici deux autres adresses de pages qui lui sont consacrées: http://www.liceomarcopolo.it/diego_valeri.htm http://www.diegovaleri.it/
La plaque dont vous parlez a été récemment citée par Jean d'Ormesson.
RépondreSupprimerAnne
Anna Livia, sai che ho trovato, su Amazon.fr, la Guida nell'edizione francese che hai citato? La tengo gelosamente per gli ospiti francesi che arrivano nel mio appartamentino (non intendo in nessun modo farmi pubblicità qui, naturalmente). E ne ho trovata (in Italia) pure la traduzione inglese.
RépondreSupprimerMi sa che, non trovandola più, ne farò una copia.
Un caro saluto da chi ama questa città come te.
Claudia
Grazie Claudia. E vero che è molto difficile da trovare. L'ho trovato alla biblioteca e ho fatto una copia e ho comprato la versione in italiano quando ero a Venezia. Sfortunatamente non tornerò a Venezia quest'anno ma mi piacerebbe informazioni a proposito del suo appartamentino.
SupprimerBuona giornata,
AnnaLivia