12 juin, 2014

Irving Penn au Grassi


Cette exposition, actuellement à l'affiche au Palazzo Grassi à Venise, a été un de mes coups de coeur lors mon dernier séjour. Une magnifique exposition consacrée au photographe américain Irving Penn (1917-2009).

Texte de présentation extrait du communiqué de presse:
13/04/2014 – 31/12/2014
À partir du 13 avril 2014, Palazzo Grassi présente « Irving Penn, Resonance », première grande exposition dédiée au photographe américain Irving Penn (1917-2009) en Italie. L’exposition « Irving Penn, Resonance », conçue par Pierre Apraxine et Matthieu Humery, présente 130 photographies, de la fin des années 1940 au milieu des années 1980, au deuxième étage du Palazzo jusqu’au 31 décembre 2014. C’est la première fois que Palazzo Grassi - Punta della Dogana-François Pinault Foundation organise une exposition de photographies de la collection, manifestant ainsi son engagement à l’égard de ce médium essentiel de la création. Une partie de ces photographies provient de la collection de Kuniko Nomura, constituée dans les années 80 avec la contribution d’Irving Penn lui-même. Ce dernier a en effet rassemblé dans cet ensemble les œuvres qui, selon lui, pouvaient former une synthèse à la fois complète et cohérente de son travail.
L’exposition réunit 82 tirages au platine, 29 tirages argentiques, 5 tirages dye-transfer aux couleurs éclatantes ainsi que 17 internégatifs encore jamais montrés. Elle parcourt les grands thèmes chers à Irving Penn, qui, au delà de la diversité apparente de leurs sujets, ont tous en commun de saisir l’éphémère dans toutes ses facettes. Ainsi en est-il de la sélection de photographies de la série des « petits métiers » réalisée en France, aux États-Unis et en Angleterre dans les années 1950. Convaincu que leurs activités sont vouées à disparaître, Irving Penn immortalise dans son studio des vendeurs de journaux, des marchands de rues, des chiffonniers, des ramoneurs et bien d’autres encore, en tenue de travail. De même, les portraits des célébrités du monde de la peinture, du cinéma et de la littérature des années 1950 à 1970 – entre autres Pablo Picasso, Truman Capote, Marcel Duchamp, Marlene Dietrich –, qui côtoient les clichés ethnographiques des habitants de la République du Dahomey (années 1960), des aborigènes de Nouvelle-Guinée et des hommes du Maroc (années 1960 et 1970), mettent en exergue avec force la brièveté de l’existence que subit l’humanité, qu’elle soit nantie ou démunie, célèbre ou inconnue.
Au sein de ce parcours, qui favorise les dialogues et les correspondances entre oeuvres de sujets et de périodes différents, la nature morte revêt une importance de premier plan : y sont rassemblées les photographies de la fin des années 1970 et du début des années 1980, composées de mégots de cigarettes, de coupes de fruits, de Vanités – assemblages de crânes, d’os et d’autres objets – ainsi que de crânes d’animaux photographiés au Musée d’Histoire Naturelle de Prague en 1986 pour la série « Cranium Architecture ». Ce large panorama, où des images très peu connues voisinent avec les pièces les plus iconiques de son oeuvre, témoigne de l’esprit de synthèse très particulier qui caractérise si fortement Irving Penn : chez lui, la modernité ne s’oppose pas nécessairement au passé, le contrôle absolu de chaque étape de la photographie, du studio au tirage (auquel il consacre une importance et un soin sans équivalent) permet d’approcher au plus près la vérité des choses et des êtres, dans un questionnement permanent sur le sens du temps et sur celui de la vie et sa fragilité.
 
Pour approfondir et voir des photographies:


2 commentaires:

  1. Merci AnnaLivia pour un autre de ces très intéressants et très éducatifs billets. L'art a une infinité de visages et vous m'en faites découvrir quelques-uns. Venise a une infinité de facettes et vous m'en faites découvrir plusieurs.

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  2. J'aime vraiment ces portraits très travaillés et assez sophistiqués mais qui représentent bien les personnalités de chacun. Ceux de Colette et Cocteau sont absolument fabuleux ! Bon week-end à toi !

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