17 août, 2009

Au fil de mes lectures...



Un thriller historique de David Hewson : L’Héritage vénitien.
En quatrième de couverture :

1733 : Lorenzo Scacchi arrive à Venise pour travailler à l'imprimerie de son oncle. Très vite il est ensorcelé par les multiples sortilèges de la ville. Jusqu'au jour où son chemin croise celui d'une mystérieuse violoniste qui, dans l'ombre de Vivaldi, essaie de faire entendre sa voix. Voulant percer les mystères qui l'entourent, Lorenzo mène une enquête qui va le conduire au coeur de la communauté juive du ghetto de Venise.

2001 : Daniel Forster, venu cataloguer la superbe bibliothèque privée des Scacchi à l'ombre d'un tableau du Tintoret, La Tentation du Christ, découvre une partition anonyme, datée de 1733, objet de multiples convoitises. C'est le début d'une spirale d'intrigues, de meurtres et de secrets, dont les clés sont cachées dans l'histoire de la ville.

Avec ce roman salué par la critique internationale comme un des grands livres du genre, David Hewson mêle d'une main de maître suspense et érudition, multipliant fausses pistes et retournements à travers l'histoire religieuse et artistique de Venise.


J’avais mollement commencé la lecture de ce roman à l’automne dernier et je ne peux pas dire qu’il m’avait franchement accrochée. Je n’avais jusqu'à présent pas dépassé le cap des 200 pages… Hier, il faisait une chaleur caniculaire sur Montréal. La chaleur était telle que je n’avais pas l’énergie de bouger. J’ai donc décidé de reprendre ce livre qui traînait depuis déjà trop longtemps sur ma table de chevet et je ne l’ai pas regretté! J’ai lu toute la journée sous le ventilateur. Il ne me reste qu’une petite cinquantaine de pages. Passé le cap des 200 pages, le rythme de l’intrigue s’accélère (enfin), suspens allant crescendo. J'attends de découvrir la fin...

David Hewson. L'Héritage vénitien (traduit de l'anglais), Éd. Le Cherche Midi, 2008, 600p.


Dans un tout autre genre, j’ai lu dernièrement Mille jours à Venise de Marlena de Blasi, un récit paru au Mercure de France cette année.


Résumé

Américaine de 45 ans, Marlena, journaliste gastronomique et chef réputée, en séjour à Venise, entre dans un restaurant pour s'abriter de la pluie. Elle fait alors la connaissance d'un homme qui dit l'avoir aperçue il y a quelques mois et ne cesse de penser à elle. En peu de temps, Marlena quitte sa vie américaine, sa maison, son restaurant pour rejoindre Fernando.

Quatrième de couverture

Je le regarde. Je regarde réellement ce bel étranger pour la première fois. Et ce que je remarque, c'est le bleu de ses yeux, un bleu très foncé, comme celui de l'eau et du ciel aujourd'hui. « Je vous ai vue en décembre dernier, me dit-il, le 11 décembre. Vous faisiez le tour de la Piazza San Marco. Vous portiez un très long manteau blanc et vous aviez relevé vos cheveux comme maintenant... Je n'avais pas la moindre idée de ce que je pourrais vous dire. Alors je vous ai laissée vous en aller... Et hier, au restaurant, j'ai brusquement réalisé que c'était vous, la femme en blanc. Je vous attendais. Depuis le 11 décembre. Et je suis amoureux, réellement amoureux de vous depuis ce jour-là... Et si vous me croyez fou, ça m'est égal. » Ce n'est pas un conte, c'est une histoire vraie. L'enthousiaste et désarmante Marlena, bouleversée par sa rencontre avec son « bel étranger », va liquider en quelques semaines tout ce qu'elle avait en Amérique, une jolie maison, un charmant restaurant, une brillante carrière de critique gastronomique et de « chef », pour aller vivre avec lui à Venise. Certes, il y aura pas mal d'obstacles à surmonter, la langue qu'elle ne parle pas, l'appartement sinistre de son mari, la solitude, l'ennui, car elle n'a ni amis ni travail là-bas. Mais Marlena a de la ressource et elle va nous entraîner dans le récit plein d'humour de ses découvertes, de ses mécomptes, puis de son bonheur à se sentir peu à peu « acceptée ». Jusqu'au jour où l'imprévisible Fernando lui réservera une drôle de surprise...


Petit livre sympathique, lecture d’été. J’ai un peu crains l’histoire à l’eau de rose au début, mais après les 100 premières pages le récit m’a d’avantage captivée. Description de la vie quotidienne à Venise, de « l'intégration » du personnage à la vie vénitienne, de ses rencontres… Délicieuses visites au marché et dans les petits bacari de la ville. Les gourmands seront virtuellement servis (j’en salive encore!...). On trouve même quelques recettes à la fin du livre.
Il y a aussi des passages plutôt amusants comme celui où les personnages entament des démarches administratives auprès du bureau d’état civil où ils sont finalement reçus au bout de cinq samedis par une dame « grise de partout » au milieu d’un bureau enfumé pour se faire dire : «Ces documents sont trop vieux, ils n’ont aucune valeur. Les lois ont changé. » « Trop vieux? Mais ils ont été établis en mars et nous ne sommes qu’en septembre! – Ah, cara mia, en six mois, tout peut changer en Italie. Nous sommes un pays en mouvement. Le gouvernement change, les entraîneurs de foot changent, tout change, même si rien ne change et il va falloir que vous le compreniez, cara mia. Vous allez devoir retourner aux États-Unis, y résider un certain temps, au moins un an, et faire refaire un nouveau dossier. » (p.154)

Marlena de Blasi. Mille jours à Venise: récit, Éd. Mercure de France, coll. Bibliothèque étrangère, 2009, 260p.

3 commentaires:

  1. Merci pour la critique littéraire de ces deux ouvrages. Certains livres ne commencent en effet à intéresser vraiment qu'après un long début. Mais, moins courageuse que vous, je ne persiste pas au-delà de la cinquantième page. "Mille jours à Venise" sera certainement à retenir, d'après votre commentaire. Il bénéficie aussi de la réputation des éditions du Mercure de France qui ne font pas d'erreur dans leurs choix.
    Merci encore pour vos impressions de lecture.
    Anne

    RépondreSupprimer
  2. Je ne connaissais pas le premier mais avait fait un billet sur le suivant
    http://autourdupuits.blogspot.com/2009/07/1000-jours-venise.html

    même ressenti!!
    A bientôt

    RépondreSupprimer
  3. Anne: Je dois avouer qu'il m'arrive parfois d'abandonner aussi des livres que j'ai commencés, ça fait partie des droits du lecteur selon Pennac!

    autourdupuits: J'avais d'ailleurs lu votre billet, c'est la raison pour laquelle j'ai persévéré jusqu'au bout. Une petite lecture sympatique.
    Bonne journée à toutes les deux!

    RépondreSupprimer